A multiscale geoarchaeological approach from the Laurentine shore (Castelporziano, Lazio, Italy)

dans Groupe français de géomorphologie

Auteur(s) :

Bicket, Andrew R. ; Rendell, Helen M. ; Claridge, Amanda ; Rose, Peter ; Andrews, James ; Brown, Fiona S.J.

Éditeur(s)
- Géomorphologie : relief, processus, environnement
Date
- 2012-01-01T01:00:00Z
Notes
- La pertinence des questions géoarchéologiques est directement conditionnée par le choix d’une échelle de travail adaptée dans le but de proposer par la suite des stratégies d’échantillonnage appropriées et efficaces. Ces dernières sont localement influencées par les caractéristiques propres d’un site telles que sa topographie, la nature des sédiments sur lesquels il a été bâti, son environnement (paramètres géochimiques) et son climat. Le littoral laurentin correspond à l’ancienne ligne de rivage datée de l’époque romaine et qui est aujourd’hui localisé à 1 km du trait de côte actuel, dans la partie méridionale du delta du Tibre. La progradation de ce dernier, au cours de l’Holocène moyen et récent, est à mettre en liaison directe avec l’apport sédimentaire de son bassin versant dans un contexte de stabilisation du niveau relatif de la mer, cela permet notamment d’appréhender l’évolution morphologique de la région concernée (la superficie de la zone considérée de l’ordre de 103 km2). Des vestiges archéologiques particulièrement bien conservés dans la région de Castelporziano doivent être justement replacés dans un contexte morphologique régional pour pouvoir être interprétés sur le plan géoarchéologique. En privilégiant une échelle régionale d’étude et en se fondant sur l’établissement de transects, ainsi que sur la datation par Luminescence SAAD-IRSL de cordons dunaires fossiles, on parvient à fournir un modèle évolutif du delta du Tibre au cours de l’Holocène. Les datations obtenues permettent de reconstituer les différentes phases d’édification des cordons dunaires. En raison de la position d’abri de la région de Castelporziano, la topographie des cordons dunaires d’âge holocène y est mieux conservée que dans la partie centrale du delta, il est d’ailleurs possible d’y observer deux cordons supplémentaires. A une échelle régionale, quatre phases majeures de progradation deltaïque ont ainsi été identifiées avec une hausse particulièrement bien marquée du rythme d’avancée du trait de côte durant la période romaine et au cours des cinq cent dernières années. A une échelle moyenne de travail (superficie de la zone considérée de l’ordre de 102 km2), il est possible d’observer que les villas romaines et le Vicus Augustanus sont implantés sur le littoral laurentin. Cette période d’occupation (environ 2050 BP-1er siècle ap. J.-C.) correspond d’ailleurs à une avancée significative du delta du Tibre. La progradation du trait de côte a eu des conséquences directes sur le développement des sites archéologiques. C’est essentiellement pendant la seconde phase de l’expansion du Vicus Augustanus que la progradation est un phénomène observable à l’échelle décennale voire pluri décennale. En effet, l’expansion vers la mer du Vicus Augustanus est intervenue alors qu’aucun territoire n’existait pendant la première phase. Cela est à mettre en relation directe avec la progradation deltaïque et les processus morphologiques affectant le bassin versant du Tibre pendant la période romaine, incluant en particulier les activités d’origine anthropique.
Langues
- Anglais
Sujet(s)
Résultat de :
- OpenEdition : Journals - Nueva ventana

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