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Note sullo statuto teorico-politico del concetto di « catarsi » nei Quaderni del carcere

dans Groupe de Recherches Matérialistes

Auteur(s) : Morra, Marco

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2019-06-12T02:00:00Z
  • Notes
    • L’article examine le statut philosophique et politique du concept de « catharsis » dans les Cahiers de prison à travers l’analyse et la problématisation de quelques contributions pertinentes sur ce sujet et l’interprétation directe des passages dans lesquels Gramsci utilise le concept en question, afin d’éclairer un moment fondamental dans la construction du sujet de l’émancipation et du passage de l’expression sociale spontanée des contradictions antagonistes dans la société capitaliste à la traduction politique sur le plan de l’autonomie e de l’organisation des classes subalternes. Gramsci attribue au « moment cathartique » de la politique un sens riche de tensions, et il écrit qu’il s’agit du « point de départ de toute la philosophie de la praxis ». La « catharsis » s’identifie à un processus de transformation des sujets qui a lieu dans la pratique sociale en tant que dialectique entre l’expérience directe de sa condition de subordination et de subalternité et la conscience active de son identité de classe exploitée et subalterne. En d’autres termes, le sujet «gramscien» se construit lui-même en reniant les éléments internes de sa propre subalternité avant même de nier les conditions externes de sa propre subordination. Chez Gramsci, la fonction historique de la « catharsis » prend un statut théorique particulier dans la réflexion sur la relation organique entre les avant-gardes et le « peuple-masse », entre spontanéité et organisation, entre le « moment économique et corporatif » des luttes économiques et sociales et le « moment éthique et politique » de la lutte pour l’hégémonie et la préfiguration d’une autre société dans le cadre de la lutte des classes. La réflexion sur l’utilisation que l’auteur fait de ce concept, dans le cadre des problèmes plus généraux soulevés par les Cahiers, nous permet de penser la « philosophie de la praxis » comme une critique matérialiste des théories de la spontanéité (de Sorel à Negri) et de développer la pensée de Gramsci comme une réflexion sur l’autonomie relative de la sphère politique dans la mesure où le passage de la subalternité à l’autonomie et, en même temps, la transition de la société capitaliste à la société socialiste désignée par Gramsci par le terme « hégémonie », ne se présentent pas automatiquement, mais exigent un effort subjectif, une excédence de subjectivité dans l’histoire.
  • Langues
    • Italien
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
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