Cet article résume les recherches qui ont été menées sur la valeur économique de l'espagnol, qui le place à environ 16 % du produit intérieur brut de l'Espagne selon une méthodologie d'analyse macroéconomique qui pourrait être appliquée à d'autres pays hispanophones. De même, les données démographiques qui en font la langue seconde par nombre de locuteurs natifs sont analysées. Les situations de l'espagnol aux États-Unis et en Chine sont spécifiquement étudiées. Aux USA, les hispanophones constituent déjà la première minorité, représentant 18 % de la population, avec le passage, face à l'anglais, d'une situation de diglossie à une autre de bilinguisme. En Chine, depuis 2018, l'offre d'espagnol est décrétée dans le système éducatif, avec une augmentation considérable des études hispaniques à l'Université. Enfin, une autre dimension de la valeur de l'espagnol se démarque : l'unité qu'il maintient dans les quatre continents où il est parlé, et la richesse de la culture qui s'exprime en espagnol, ainsi que le potentiel de son système littéraire.