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Centralisation et décentralisation dans la formation des élites en France et en Grande-Bretagne à l’époque contemporaine

dans ENS Éditions


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  • Date
    • 2013-03-30T01:00:00Z
  • Notes
    • Le contraste de la centralisation et de l’étatisation de l’enseignement français avec le pluralisme britannique est un lieu commun du XIXe siècle. Cet article examine la validité de cette opposition et les réalités de la situation britannique. En effet, malgré les différences historiques entre l’Angleterre et l’Écosse, la Grande Bretagne du XIXe siècle est un pays où la vie politique et la culture sont fortement centralisées. Cela se reflète, par exemple, dans la concentration de l’enseignement universitaire à Oxford et Cambridge, et dans l’absence de structures administratives régionales ou municipales. Par plusieurs de leurs aspects, les systèmes français et britannique de l’époque se ressemblent, ayant pour fonction, l’un et l’autre, de créer une élite nationale et unifiée, fonction pour laquelle on cherche à fonder une idéologie publique, ou religieuse mais non-dogmatique, ou encore philosophique. Mais les relations différentes, d’un pays à l’autre, entre l’État et les Églises ont conditionné les évolutions nationales. Dans le courant du XIXe siècle, on observe une certaine convergence entre les deux systèmes, avec la croissance continuelle du rôle de l’État britannique. Les modes d’intervention varient selon la classe, le niveau d’instruction et le genre des élèves, mais, pour l’enseignement de l’élite, la législation cherche surtout à créer des institutions autonomes, ou sous la direction des élites locales. Plus récemment, ces traditions pluralistes ont cédé à la culture politique centraliste qui a accompagné la révolution néolibérale.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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