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Réveiller la mémoire. L’esclavage dans les fonds oraux des Archives départementales de Mayotte

dans Ministère de la Culture

Auteur(s) : Yahaya, Siti

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2013-03-18T01:00:00Z
  • Notes
    • Aujourd’hui, la mémoire de l’esclavage est essentiellement non verbale : elle est présente dans des instruments de musique et des rythmes importés du Mozambique, dans des structures sociales et géographiques héritées du système esclavagiste. Dans les paroles, la réalité de l’esclavage est le plus souvent occultée, même si, pour en parler, les Mahorais emploient des mots directement empruntés aux langues est-africaines. La mémoire de l’esclavage se heurte notamment au fait qu’il leur est difficile de concevoir que l’esclavagiste n’était pas un étranger mais un des leurs. En effet, ce sont des Mahorais qui réduisaient d’autres Mahorais en état d’esclavage. En outre, cet état de servitude est souvent amalgamé avec un autre phénomène, celui de travailleur engagé : après l’abolition, les anciens esclaves changèrent de statut pour être employés comme « engagés volontaires » dans les nouvelles plantations sucrières. Dans la mémoire collective, les patrons des engagés (les colons) sont ainsi souvent confondus avec les responsables de la traite et de l’emploi des esclaves (des notables locaux ou régionaux). Les Archives départementales, à travers leur section des archives orales, ont cependant réussi à rassembler des informations sur la mémoire de l’esclavage ; certains témoignages, malheureusement invérifiables, apportent des éléments intéressants sur l’histoire du phénomène, par exemple sur l’existence d’une traite clandestine après l’abolition.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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