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Un conservatoire des plâtres antiques, 2

dans Ministère de la Culture


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  • Date
    • 2021-01-12T01:00:00Z
  • Notes
    • Au début du xixe siècle, les plâtres du Louvre sont transférés dans l’ancien collège des Quatre-Nations et réunis à un autre ensemble dans ce qui constituera l’« École royale et spéciale des beaux-arts ». Inadaptée aux besoins de l’institution, au retour de la monarchie sous Louis XVIII est fondée en 1816 la « Nouvelle École royale et spéciale des beaux-arts » à Paris, dans l’ancien couvent des Petits-Augustins. Elle est dotée plus tard d’un « palais des Études » achevé en 1834 puis d’un « musée des Antiques » présenté dans la « Cour vitrée » inaugurée en 1874. Ainsi, rive gauche, s’ouvre un site d’excellence pour praticiens que marque de son sceau, à distance et fermement, Adolphe Thiers.Sur la rive droite, au Louvre, dans la période très difficile qui voit les salles du Muséum se vider, son directeur depuis 1816, Auguste de Forbin, s’emploie à créer un lieu de délectation pour l’amateur d’art et d’archéologie. À partir de 1820 est aménagé un « musée spécial des Antiques », encore nommé « musée de Plastique », qui révèle au public une aire antique agrandie avec l’installation de modèles prestigieux de la Grèce classique. La seconde moitié du xixe siècle est marquée par des entreprises qui privilégient une autre perception et un autre regard sur l’art antique ; elles relèvent du philosophe et philhellène Félix Ravaisson Mollien qui, depuis le ministère de l’Instruction publique et avec le soutien de Napoléon III, marque les esprits de manière décisive en introduisant deux notions fondamentales : celle du « ciseau grec » sous les restaurations romaines et surtout celle du « lacunaire », c’est-à-dire du fragment original fragmentaire, recevable en tant que tel dans des salles de musée. Un troisième pôle naît en France durant cette période, destiné aux théoriciens de l’art. À partir de 1876, dans les facultés de Lettres, les conditions de création de chaires d’archéologie, érigée en discipline à part entière, sont réunies : à la Sorbonne tout d’abord, puis dans un lieu spécifique, l’Institut d’art et d’archéologie, inauguré avec son musée en 1932. Toutefois, une désaffection sous-jacente, perceptible au milieu du xxe siècle, aboutit à une crise iconoclaste qui n’épargnera pas les plâtres… Ce sont les collections de l’Institut d’art et d’archéologie de Paris qui furent victimes tout d’abord des horions estudiantins, bien avant que celles de l’École des beaux-arts ne le soient à leur tour. Une partie de ce qui reste de ces collections est alors transférée à Versailles, pour un projet fort ambitieux qui ne verra pas le jour.
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