Objectified Gestures? Index and Agency in Arman’s Allures d’objet

dans Université Paris Cité

Auteur(s) :

Wester, Jennifer Watson

Éditeur(s)
- Interfaces
Date
- 2020-12-15T01:00:00Z
Notes
- Dès 1957, deux ans avant ses célèbres accumulations, Arman fit une série d’expériences avec divers objets, qu’il recouvrit d’encre avant de les traîner, rouler, jeter sur un support, créant ainsi la série Allures d’objets, traces ou empreintes enregistrant le parcours effectué par les objets. Les œuvres semblent des peintures abstraites alors même qu’elles enregistrent la trajectoire de petits objets comme des perles, des œufs, des coquillages, des tessons. Pierre Restany, le principal critique et défenseur d’Arman, avance que ses traces étaient « objectifiées » puisque la volonté de l’artiste se trouvait dépassée par la volonté des objets eux-mêmes. Cet article interroge la notion même du geste « objectifié » et les divers facteurs à l’origine des empreintes. L’attribution par Restany d’une volonté propre aux objets dérive, selon nous, de son désir de faire entrer les Allures d’objet d’Arman dans le cadre de sa théorie du Nouveau Réalisme, qui mettait en avant l’appropriation directe et non-médiatisée du « réel ». De ce fait, le Nouveau Réalisme discréditait le geste de l’artiste. Cet article développe l’idée que les œuvres d’Arman résistent à cette catégorisation, et ses Allures d’objet reflètent sa propre vision du réalisme, qui révèle l’impossibilité de l’objectivité pure.
Langues
- Anglais
Sujet(s)
Droits
- info:eu-repo/semantics/openAccess .
- https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Résultat de :
- OpenEdition : Journals - Nueva ventana