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L’autre est-il Je ? Repérages en Europe, Asie, Afrique, Amérique, à la Renaissance

dans Université Aix-Marseille (AMU)


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2012-10-26T02:00:00Z
  • Notes
    • En utilisant principalement les témoignages de deux voyageurs vénitiens de la Renaissance italienne : Gian Battista Ramusio et Cesare Vecellio, l’auteur de cet article entend montrer dans quelle mesure l’étranger (« l’ autre ») est décrit à l’aune de leur propre personne (« je »), ou bien si la passion du voyage et de la connaissance peut aussi les conduire vers l’impartialité.Pour mener à bien cette étude, plusieurs critères sont pris en compte, en particulier les circonstances à l’origine du périple, et la nature des relations entre le narrateur et son (ou ses) lecteur(s) qui détermine le support et la forme de la narration.Qu’il s’agisse de lettre ou de compte-rendu journalier, l’image de l’étranger porte la marque de la différence entre le monde occidental et l’autre monde ; les coutumes ancestrales, la religion, l’apparence physique, le langage s’ajoutent pour apporter une incompréhension teintée de méfiance et d’hostilité. Cependant, le voyageur peut aussi inverser les rôles dans son récit et montrer qu’il devient lui-même l’étranger objet de curiosité pour les indigènes. Si cette attitude ne fait pas disparaître du vocabulaire narratif les stéréotypes qui opposent barbarie et civilisation, les descriptions d’une nature souvent luxuriante inconnue dans le monde occidental évoquent l’image d’un paradis terrestre où vivent en toute innocence des hommes heureux de leur condition.Janine Guérin ne laisse pas longtemps place aux illusions dans son article, les voyageurs ne sont pas prêts à se contenter de ce genre de bonheur. Si des relations s’établissent entre eux et les peuples qu’ils découvrent, certaines permettent aux nouveaux venus de profiter de l’ignorance de leurs hôtes pour établir leur suprématie et satisfaire leur cupidité.Les dernières pages de l’article évoquent un aspect plus positif des voyages en terre lointaine en plaçant au premier plan le rapprochement esquissé au cours du texte entre les peuples mal connus et leurs visiteurs. Ce rapprochement entre les diverses civilisations s’avère possible lorsque se développe l’effort de connaissance et de compréhension réciproque, accessibles grâce, en particulier, à la curiosité scientifique des uns et des autres, à l’apprentissage des divers langages et, bien sûr, à l’acceptation des différences.
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    • Français
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