Au prisme de la créolisation
- Éditeur(s)
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Date
- 2016-11-14T01:00:00Z
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Notes
- Le concept de créolisation sert au premier chef à qualifier, dans les sociétés esclavagistes puis post-esclavagistes des Nouveaux Mondes, un processus de création culturelle faisant suite à une violence fondatrice. Le concept est-il pour autant généralisable pour rendre compte des phénomènes de changement culturel articulés à un réseau d’échanges mondialisé, au risque de priver le concept de sa capacité explicative jusque-là corrélée à un espace-temps spécifique ? La créolisation, en tant que processus culturel, est dotée d’une charge identitaire qui lui donne un fort potentiel politique et esthétique : une nouvelle donne s’est imposée avec sa promotion par les écrivains natifs. Ne correspondant plus seulement à un modèle interprétatif, mais à un modèle pour un projet fondé sur le refus de la racine unique et la récusation du référencement ethnique de la diversité culturelle, elle se heurte à ce titre aux forces adverses qui tiennent au contraire à la défense des frontières, dans des contextes saturés d’idéologie, où la race n’en finit pas d’imposer ses contraintes, y compris sur les efforts d’analyse.
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Langues
- Français
- Sujet(s)
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Droits
- info:eu-repo/semantics/openAccess .
- https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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