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Irresolution and Completeness in Lydia Davis’ « How I Know What I Like »

dans Presses universitaires de Paris Nanterre

Auteur(s) : Blin, Lynn

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2020-07-31T02:00:00Z
  • Notes
    • Si, selon Maurice Blanchot, l'envie d'écrire vient du constat qu’on ne peut rien faire avec les mots, la lecture des nouvelles de Lydia Davis démontre bien une autre affirmation de Blanchot : que la lecture se situe au-delà et est antérieure à la compréhension. Davis, qui a traduit Blanchot (ainsi que Leiris, Flaubert et Proust), est surtout connue pour ses nouvelles très courtes, parfois appelées flash-fiction ou micro-fiction. Bien que son travail ne se limite pas à de courtes pièces, dans chaque recueil, elles représentent environ 50 à 75% de ses nouvelles. Bien que ses récits puissent paraître pauvres sur le plan des personnages, peu intenses sur le plan de l'intrigue et vagues ou silencieux sur le plan des lieux, ils ne sont pas pour autant moins riches en signification. Pour en saisir le sens, le lecteur doit se plonger dans les rouages de la grammaire anglaise, un domaine que Lydia Davis, en tant que traductrice, a exploré avec beaucoup d'attention. Paul De Man a écrit que le sens est toujours déplacé par rapport à celui qui était initialement prévu. Ce déplacement est bien sûr la source de malentendus et d’éventuels conflits. C’est à cette notion de sens déplacé, ainsi qu’à la complexité du langage, que Davis porte son attention, invitant le lecteur à une exploration jusque dans les moindres morphèmes, et dans certains cas, jusqu'au signe de ponctuation. L'analyse de « How I Know What I Like » du recueil Can't and Won't (2015) démontrera, malgré la fugacité même de cette courte histoire, comment son emploi de mots de fonction, de modalité, et de ponctuation œuvrent ensemble afin de laisser au lecteur une impression indélébile.
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
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