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Esthétique et soins du corps dans les traités médicaux latins à la fin du Moyen Âge

dans Presses universitaires de Vincennes


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2006-05-29T02:00:00Z
  • Notes
    • Aux derniers siècles du Moyen Âge, les soins de beauté semblent occuper une place croissante dans la pratique médicale, et les auteurs de traités de médecine ou de chirurgie accordent de plus en plus d'importance, sous le nom d'ornatus ou de decoratio, à ce que nous appelons aujourd'hui cosmétique ou cosmétologie. L'Antiquité avait certes légué un certain savoir en matière d'embellissement, mais le haut Moyen Âge s'avère pauvre en traces d'un tel souci, et la cosmétique n'apparaît pas dans la littérature médicale d'Occident avant la fin du xiie siècle, ou sa deuxième moitié. De cette entrée en scène des soins de beauté, les premiers témoins se trouvent à Salerne, et, à l'origine de ces productions latines d'un genre nouveau, il y a de nouvelles sources, principalement Rhazès et Avicenne, traduits à Tolède par Gérard de Crémone († 1187). L'influence de la médecine arabe en la matière reste certes à évaluer avec précision, mais incontestablement, à partir de cette date, des textes divers, religieux ou profanes, attestent la recherche massive de l'ornatus, que corrobore l'importance du sujet dans la littérature médicale. Or si des médecins s'y intéressent, c'est principalement dans les traités de chirurgiens, spécialistes des opérations manuelles dont relève a priori plus directement « l'ornement », que la cosmétique paraît avoir acquis droit de cité ; parmi ces Chirurgies, celles de Henri de Mondeville et de Guy de Chauliac (xive siècle) lui font une large part et retiennent donc ici plus longuement l'attention.
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    • Français
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