La côte méridionale de Crimée est connue dans la littérature biogéographique comme un territoire à végétation méditerranéenne, du fait de la présence de taxons végétaux méditerranéens malgré une latitude relativement élevée (entre 43° 23’ 11’’ et 46° 10’ 26’’ N) et un isolement géographique du biome méditerranéen. L’évolution des paysages du sud de la Crimée implique une série de processus physiques et culturels qui ont interagi à différentes échelles spatio-temporelles sur plusieurs millénaires. Cette interaction millénaire est désignée ici comme la « méditerranéanisation » de la Crimée. Dans cet article, les « méditerranéanisations » physique et culturelle, sont décrites et discutées.