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Au royaume des ombres : Daughter of Darkness (Lance Comfort, 1948) et The Queen of Spades (Thorold Dickinson, 1949)

dans Université Toulouse - Jean Jaurès


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2013-10-29T01:00:00Z
  • Notes
    • Le cinéma gothique repose depuis toujours sur le contraste de la lumière et des ténèbres. Les ombres qui le peuplent n’ont cessé de se manifester sous diverses formes : comme ombre portée, comme fantôme, comme double. Le cinéma britannique des années 1940 mobilise le côté obscur pour s’opposer aux codes du réalisme selon les conventions de plusieurs genres majeurs : le mélodrame, le thriller et le fantastique. Une veine de films gothiques exacerbe singulièrement cette tension en inscrivant l’usage des ombres dans une double filiation qui renvoie d’une part à l’héritage expressionniste et d’autre part au cinéma de Jacques Tourneur. Le présent article entend replacer cette phase négligée du cinéma gothique britannique au centre du récit, à travers l’étude de deux films majeurs représentatifs d’une esthétique de l’après-guerre en tension avec les valeurs de consensus : Daughter of Darkness (Lance Comfort, 1948) et The Queen of Spades (Thorold Dickinson, 1949). Nous verrons comment les ombres ne se réduisent pas au statut de menace prescrit par le régime esthétique des films : les cinéastes, en construisant des figures ambiguës, semblent rallier les puissances obscures qui rendent possible l’illusion cinématographique elle-même.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
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