À l’appel à communication sur le thème de la barbarie, ma première réaction fut d’indignation : l’étymologie la plus vraisemblable du mot « barbare », on le sait, le fait remonter à la façon dont les Hellènes désignaient les étrangers, ces étrangers qui ne parlaient même pas le grec, mais se contentaient de proférer des sons inarticulés (« Bar… bar… »), plus proches des bêlements des moutons ou du croassement des corbeaux que du langage humain. Les barbares ne sont donc pas véritablement hum...