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Approche typologique diachronique des landes littorales de l’île d’Ouessant et application à leur gestion conservatoire


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  • Date
    • 2021-12-01T01:00:00Z
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    • Située à l’extrémité occidentale de la France métropolitaine et de la péninsule armoricaine, au sein du périmètre du Parc naturel régional d’Armorique, l’île d’Ouessant abrite des surfaces conséquentes (plus de 200 ha) de landes atlantiques littorales rattachées à l’habitat d’intérêt communautaire « 4030 – Landes sèches européennes », représentant plus de 13 % de la superficie totale de l’île et incluses pour la plupart au sein d’un site classé terrestre et d’un site Natura 2000 dont le PNRA est l’opérateur. Ces landes sont représentées par trois associations végétales : Dactylido oceanicae-Sarothamnetum maritimi sur les sols superficiels et rocailleux du rebord sommital des falaises, Scillo vernae-Ericetum cinereae sur des rankers littoraux peu profonds et Ulici humilis-Ericetum cinereae sur des rankers plus profonds marqués par un début de podzolization.Dans le cadre de la gestion conservatoire des habitats d’intérêt communautaire du site Natura 2000, le Parc Naturel Régional d’Armorique (PNRA) organise, en collaboration avec l’Université de Bretagne Occidentale et le Centre d’étude du milieu d’Ouessant, un diagnostic global des landes littorales, dont l’objectif est d’affiner la typologie et la cartographie des habitats de landes, à partir de critères floristico-écologiques, dynamiques, et de leurs usages anciens et actuels. L’analyse diachronique se base sur quatre éléments : l’usage des sols en 1844 obtenue à partir du cadastre napoléonien, et qui renseigne l’usage ancien de chaque parcelle, la cartographie de l’occupation des sols en 1952, réalisée à partir des premières photographies aériennes et permettant de localiser les formations de lande les plus anciennes, les cartes de la végétation de 1985 et de 2019. Les résultats permettent de différencier cinq types de landes littorales :- landes subprimaires, caractérisées par une continuité landicole et une stabilité depuis 1844 ;- landes secondaires anciennes, développées après 1844 sur d’anciennes pâtures ;- landes secondaires anciennes, développées après 1844 sur d’anciennes cultures ;- landes secondaires récentes, développées après 1985 sur d’anciennes pâtures ;- landes secondaires récentes, développées après 1985 sur d’anciennes cultures.Le croisement des deux cartes de végétation permet également de différencier trois types de landes disparues :- landes subprimaires disparues après 1985 ;- landes disparues sur d’anciennes pâtures après 1985 ;- landes disparues sur d’anciennes cultures après 1985.Cette typologie permet de préciser les modalités de gestion interventionniste ou non-interventionniste, d’évaluer l’efficacité de la gestion actuelle et d’optimiser la gestion par la fauche mécanique. À l’issue de cette étude, des sites pilotes pourront être définis afin de mettre en place des suivis à long terme, à la fois sur des zones gérées historiquement, sur de nouvelles zones de lande en voie d’embroussaillement, sur des zones autrefois cultivées, et sur des secteurs autrefois pâturés sur lesquels la lande progresse spontanément depuis plusieurs décennies.
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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