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Survivre aux fins d’un monde

dans Presses universitaires de Rennes


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2019-11-27T01:00:00Z
  • Notes
    • L’île de Pâques est un cas emblématique d’effondrement socio-écologique en histoire environnementale, où deux thèses s’affrontent. Celle de l’écocide, la plus connue, rend les Rapanui seuls responsables d’une « fin du monde » qui aurait eu lieu alors que l’île était totalement isolée, tandis que celle de l’ethnocide l’explique au contraire par le « contact occidental ». Cet article présente une géohistoire de l’île de Pâques depuis sa colonisation par les Polynésiens jusqu’à aujourd’hui afin d’établir que la première de ces thèses est erronée et la seconde incomplète. Car la société rapanui a survécu non pas à une mais à plusieurs fins du monde, parmi lesquelles la plus catastrophique a été provoquée par l’intégration de l’île au Monde. L’objectif de cet article est donc double. D’abord, expliquer par une géographie singulière l’adaptation de la société rapanui à l’insularité extrême comme sa résilience aux fins du monde survenant dans l’isolement absolu. Ensuite, démontrer que ce sont les ouvertures géographiques successives que connaît l’île de Pâques à partir du xviiie siècle qui ont amoindri puis anéanti les capacités de résilience de la société rapanui, alors que s’élargissait la connexion de son île au système Monde.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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