• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Article

Importance des données de terrain pour la compréhension d’un potentiel dépôt funéraire moustérien : le cas du squelette de Regourdou 1 (Montignac-sur-Vézère, Dordogne, France)


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2016-06-01T02:00:00Z
  • Notes
    • Excepté dans les travaux de E. Bonifay (pour l’un des plus récents, voir Bonifay et al. 2007) et dans différentes contributions qui ont repris ces derniers (p. ex. Binant 1991 ; Defleur 1993 ; Maureille et Vandermeersch 2007 ; Pettitt 2011 voir aussi l’analyse plus critique de May 1986), la position in situ des restes humains de Regourdou 1, provenant de la couche 4 du site n’a jamais été discutée ni sur la base de l’opération de sauvetage réalisée en octobre 1957 (opération dirigée par E. Bonifay et G. Laplace-Jauretche, sous l’autorité administrative de F. Bordes), ni suite aux fouilles programmées dirigées par E. Bonifay entre 1961 et 1964.Après une synthèse des informations disponibles contenues dans de nombreux documents inédits (minutes de terrain de François Bordes, dessins réalisés lors de l’opération de sauvetage, photographies réalisées en 1957 puis en 1961 et 1962, base de données des fouilles 1961-1964) et d’un nouvel inventaire des restes humains (connus et nouvellement découverts), les ossements de Regourdou 1 ont pu être en majorité repositionnés au sein d’un système orthonormé. Ces nouveaux documents permettent de supposer que la concentration de vestiges mis au jour lors de l’opération de sauvetage se situait dans le carré G2 du carroyage des fouilles débutées en 1961.Ils mettent également en évidence que, même si pratiquement aucune connexion anatomique n’est décelée avec certitude et malgré des perturbations très importantes (la totalité des ossements se répartit in fine sur près de neuf carrés : G1 à G3, F1 à F3, E1, E2 et D2), ces restes se distribuent surtout en G2 et en G3 en respectant la logique anatomique du corps humain. Ces observations permettent de suggérer que Regourdou 1 était plutôt en position allongée, la tête à l’ouest - peut-être ramenée sur le tronc - à proximité de la paroi de la cavité. Ce résultat est donc différent de l’hypothèse de la position fœtale proposée dans Bonifay et al. (2007). De plus, de nombreuses perturbations post-dépositionnelles du dépôt initial humain durant le Pléistocène se sont produites probablement en liaison avec la fréquentation de la cavité par l’Ours brun et les lagomorphes.Nous espérons que de nouvelles fouilles du site, et particulièrement l’étude du rôle de l’Homme dans l’accumulation des vestiges de la couche 4 (selon la stratigraphie de Bonifay 1964), nous permettront de discuter des causes de la présence de ce néandertalien et, peut-être, de l’absence de sa boîte crânienne.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
  • Résultat de :