• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Article

Twenty years on, a new date with Lascaux. Reassessing the chronology of the cave’s Paleolithic occupations through new 14C AMS dating

dans Musée national de Préhistoire


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2020-06-26T02:00:00Z
  • Notes
    • Au-delà des débats et querelles stylistiques nourris par l’étude de ses parois peintes et gravées, la grotte de Lascaux dispose aujourd’hui d’un cadre radiométrique lacunaire et, qui plus est, contradictoire (Delluc et Delluc 2012). En dehors des résultats obtenus à partir de charbons non directement associés au matériel ainsi que des nombreuses mesures 14C et U-Th visant à discuter de la chronologie de formation des gours du Passage (Genty et al. 2011), le niveau paléolithique n’a bénéficié jusqu’ici que de cinq datations, dont seulement deux ont été réalisées depuis l’étude monographique publiée en 1979 (Leroi-Gourhan et Evin 1979 ; Aujoulat et al. 1998). Le projet LAsCO (Langlais et Ducasse coord.) vise à combler cette lacune conjointement à une réévaluation globale des vestiges lithiques et osseux, des colorants, des parures et des lampes. Dans ce cadre, un nouveau programme de datation a été engagé afin de clarifier la chronologie des occupations humaines paléolithiques, occupations dont témoignent les nombreux vestiges découverts en stratigraphie. Ainsi, cinq restes de renne issus des principaux secteurs de la grotte (Diverticule axial, Passage, Nef, Puits) et montrant pour certains des indices évidents d’exploitation par l’Homme, ont été sélectionnés pour datation dans le but de tester (1) l’homogénéité chronologique des occupations, déjà suggérée par une forte cohérence typo-technologique, et, le cas échéant (2) l’hypothèse d’une attribution de ces assemblages à un intervalle temporel compatible avec la transition badegoulo-magdalénienne comme le laissent supposer certaines comparaisons inter-sites (Langlais 2010 ; Ducasse et al. 2011; DEX_TER project: Ducasse and Langlais coord.). L’ensemble des échantillons a été confié au Radiocarbon Accelerator Unit d’Oxford (ORAU) qui, après un prétraitement par ultrafiltration, a réalisé les mesures via un MIni CArbon DAting System (MICADAS). Si l’échantillon issu du Passage n’a malheureusement donné aucun résultat en raison d’un faible taux de collagène conservé, les quatre autres ossements ont permis l’obtention de mesures fiables et remarquablement comparables, globalement centrées autour de 17,600 BP non calibré (soit 21.5-21 cal ka BP). Tout en confirmant les hypothèses de départ, ces premiers résultats contredisent l’effet de diachronie engendré par les résultats obtenus entre 1948 et 2002 et rétablissent par là même un certain degré de cohérence qui semble s’accorder avec les principales caractéristiques typo-technologiques des industries lithiques et osseuses (Allain 1979 ; Leroy-Prost 2008 et analyses en cours). Après un bilan synthétique des données existantes et une description détaillée de la stratégie d’échantillonnage mise en œuvre, la présente contribution s’attache à discuter le plus objectivement possible la fiabilité de ces résultats et, ce faisant, de leur impact sur notre compréhension et caractérisation de la (ou des) phase(s) d’occupation de la grotte. Si la question de l’attribution « culturelle » des assemblages datés, mais aussi celle de leurs liens avec les dispositifs pariétaux dépassent le cadre de cet article, ces nouvelles données représentent une étape importante vers un renouvellement global du cadre chronologique, si controversé, de la grotte de Lascaux.
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
  • Résultat de :