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La question des implantations grecques et des contacts précoloniaux en Italie du Sud : entre emporia et apoikiai

dans Presses universitaires du Midi


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  • Date
    • 2014-03-12T01:00:00Z
  • Notes
    • Cette intervention insiste sur l’analyse des structures de contact et d’échange afin de reposer la question de la colonisation grecque de manière originale, en relation avec une étude sur la nature des premières présences grecques en Italie méridionale et sur l’organisation des territoires de la part des autochtones. C’est dans ce contexte qu’on peut intégrer l’expérience pithécusaine ou essayer de comprendre les quelques exemples évoqués ici, parmi d’autres, tels que les établissements de Francavilla Marittima ou de l’Incoronata.Si les deux termes conventionnellement utilisés, pré- et proto-colonisation, ne sont pas les plus adéquats – par leur perspective téléologique – il faut insister sur l’importance historique de ce moment précis de la présence grecque en Occident. Il est évident que ce schéma explicatif doit être nuancé et revu, notamment à la lumière de la diversité des réactions indigènes et de la durée variée des processus d’appropriation territoriale de la part des Grecs.Malgré toutes les lacunes et la multiplicité d’interprétations et de discussions, c’est dans une perspective historique que nous essayons, dans le cadre de cette contribution, de préciser la chronologie, d’évaluer l’importance de ces premiers contacts et, au-delà, de comprendre, au moins partiellement, l’impact historique d’un phénomène qui apparaît, depuis sa genèse, particulièrement complexe et varié.La distinction entre une phase précoloniale et une phase coloniale demeure pertinente. Cette dernière situation entraîne en effet une configuration particulière. Car il ne fait plus aucun doute que la fondation des colonies agraires amène une rupture radicale avec la situation précoloniale : l’équilibre précédent la colonisation, lié à l’existence de réseaux d’échange et à la cohabitation éventuelle entre Grecs et indigènes, est rompu par la fondation des nouvelles apoikiai. L’apoikia crée alors une nouvelle organisation territoriale, qui ne prévoit pas la gestion commune des territoires : les fondations proprement coloniales mobilisent d’autres groupes de Grecs dont la motivation première est désormais la terre.
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    • Français
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