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Reading “Guillelme l’Amïable”: Hypertextuality and La Prise d’Orange

dans Société de langues et littératures médiévales d’oc et d’oïl (SLLMOO)

Auteur(s) : Wood, Lucas

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2022-11-02T01:00:00Z
  • Notes
    • La chanson de geste La Prise d’Orange (fin xiie-début xiiie s.) montre envers les motifs, les schémas narratifs, les personnages et le style conventionnels du genre une irrévérence soutenue, et garde vis-à-vis d’eux une distance ironique, qui lui ont mérité la réputation de « la parodie courtoise d’une épopée ». Le poème est pourtant foncièrement ordonnancé par le paradigme générique dont il s’efforce de s’écarter. En termes genettiens, le procédé hypertextuel qui prédomine dans la Prise est le travestissement, qui tourne en ridicule un texte ou un récit prestigieux en transposant son action et ses personnages dans un style plaisamment incongru—ici, le style rhétorique et narratif associé au discours courtois. La Prise suscite une appréciation quelque peu inquiète de sa subversion des normes épiques en thématisant la « folie » du protagoniste, Guillelme, dont l’imitation absurde d’un amant courtois jette un doute sur son statut de héros épique légitime et sur l’« authenticité » du texte en tant que chanson de geste. Mais la transformation satirique est enfin réincorporée dans les structures narratives et idéologiques conservatrices du genre d’une manière dont le système genettien ne peut que malaisément rendre compte, faute des distinctions nécessaires entre les divers fonctions et enjeux idéologiques possibles de la satire.
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
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