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De la Voie des esprits démoniaques à la Voie des titans. Reconsidération sur les peintures talismaniques

dans Institut national d'histoire de l'art

Auteur(s) : Yamamoto, Satomi

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2020-10-06T02:00:00Z
  • Notes
    • Le présent article a pour thème un rouleau de « peintures talismaniques » (hekija-e 辟邪絵) passant pour avoir été produites dans la seconde moitié du xiie siècle, sous le règne de l’empereur retiré Go-Shirakawa 後白河 (1127-1192, r. 1155-1158), et transmises par la collection du temple bouddhiste Renge-ō-in 蓮華王院, plus connu sous le nom de Sanjūsan-gendō 三十三間堂. Ces peintures, actuellement conservées au Musée national de Nara, sont composées des cinq sections suivantes : le Dieu du châtiment céleste (Tenkeisei 天刑星), Sendan Kendatsuba 栴檀乾闥婆 (skt. Candana Gandharva), l’Insecte divin (Shinchū 神虫), Shōki (ch. Zhong Kui 鍾馗) et Bishamonten 毘沙門天 (skt. Vaiśravaṇa). Nous nous intéresserons plus particulièrement à l’interprétation longtemps admise selon laquelle ces différentes scènes de représentations de chimères, sortes de lions ailés bienfaisants (jp. hekija, ch. bixie 辟邪, littéralement : « qui expulse le mal, talismanique ») expulsant le mal, dépeignent de bonnes divinités éliminant de mauvais démons. Nous constaterons en effet que si l’on se penche sur les origines de ces bonnes divinités dépeintes dans chaque scène, il devient alors clair que ces dernières avaient elles aussi, à l’origine, une nature terrifiante de mauvais démons. Nous démontrerons ici que le thème principal de ces rouleaux n’est pas l’« expulsion du mal », mais une représentation du monde des démons possédant à la fois un bon et un mauvais côté, et pourquoi ces œuvres d’art devraient être également appelées « rouleaux dépeignant la Voie des enfers » (jigoku-zōshi 地獄草紙).
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