L’approche originale d’une nouvelle étude sur le principe d’indivisibilité de la République attaché au droit constitutionnel, constitue l’occasion d’aborder sous l’angle de l’ethnologie juridique, les revendications de la minorité amérindienne installée en Guyane française. La question qui se pose est celle de la compatibilité de ces droits revendiqués avec la légalité existante. Il semble qu’il existe en la matière, nonobstant la structure unitaire de l’Etat français, une concurrence entre le droit positif et le droit coutumier. A contrario, le principe d’indivisibilité de la République, conforté par les récentes positions du Conseil d’Etat et du Conseil Constitutionnel à l’occasion du débat sur la Charte des langues régionales ou minoritaires, ne fait pas obstacle à l’octroi de droits particuliers à des communautés, dont l’organisation sociale est la tribu. La notion d’adaptation que consacre l’article 73 de la Constitution est alors replongée dans un bain de jouvence.