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L’économie politique du désir dans le rituel et le militantisme au SriLanka

dans Institut de hautes études internationales et du développement

Auteur(s) : Van Daele, Wim

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2013-04-02T02:00:00Z
  • Notes
    • Le désir est au cœur des interactions complexes entre le développement et la religion. Cet article examine ses différentes expressions, comme étant une des préoccupations fondamentales de nombreuses religions, qui motivent à la fois le développement et les alternatives au développement. Au SriLanka, face au changement social, la forme néolibérale et mondialisée du développement est comprise et réinterprétée à travers des idiomes et des formations locales du désir. L’économie néolibérale cultive le désir et mène à un accroissement présumé de la présence des preta (fantômes affamés et avides) qui se manifestent parfois au moment de la mort d’une personne. Les fantômes affamés, en tant que formations fétichisées du désir, trouvent un écho chez les consommateurs et les entrepreneurs, qui montrent unappétit insatiable vis-à-vis d’une richesse matérielle en constante croissance. Ainsi, l’apaisement ritualisé des fantômes affamés et le militantisme social de groupes tels que le Movement for National Land and Agricultural Reform (MONLAR) sont clairement liés par leur préoccupation mutuelle face à l’insécurité existentielle des êtres humains et non humains, causée par un désir excessif et déséquilibré. L’action rituelle et le militantisme social divergent toutefois dans la formulation explicite de leurs préoccupations spécifiques concernant le désir. Le rituel matérialise et condense l’angoisse liée au désir, alors que le militantisme social décrit la fétichisation du désir en termes économiques, politiques et scientifiques plus abstraits.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
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