• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Article

Saillie et assaut : pragmatique énonciative de l'insulte

dans Presses universitaires de la Méditerranée


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2015-11-25T11:57:58Z
  • Notes
    • Partant d’une référence à la dialectique éristique selon Schopenhauer et du rôle d’ultime stratagème qu’il attribue à l’insulte dans le débat d’idées, qui succombe alors à la violence verbale, nous nous tournons vers l’étymologie pour restituer à celle-ci sa valeur de saillie verbale et d’assaut contre un autre. Selon la théorie énonciative d’A. Culioli l’insulte est vue comme une sortie du domaine de validation et du champ de forces intersubjectif, comme d’autres formes d’exclamation. Ce point de vue est repris dans un développement théorique qui montre, par une schématisation de nature topologique, la place de l’insulte directe ou interpellative, dans son rapport aux notions d’investissement subjectif et d’intensité liée à l’affect. Trois exemples de débats sont évoqués, dans un premier temps, pour illustrer le passage de la confrontation d’opinions et de positions antagonistes à l’affrontement en face-à-face, avec la survenue des noms d’insulte qui placent les locuteurs-énonciateurs hors de l’espace discursif de la discussion. Afin de mettre en évidence la pragmatique énonciative d’un tel déplacement, l’étude d’un débat parlementaire cherche à montrer en quoi les interpellations insultantes qui peuvent surgir au cours d’un tel débat institutionnel constituent un ratage quand elles échouent à atteindre leur cible, par défaut du face-à-face. Un rapprochement avec le juron et le blasphème, autres formes d’exclamation à caractère transgressif, met en perspective l’insulte, dans sa spécificité, à côté d’autres actes de malédiction, comme l’une des voies de sortie du jeu de la co-énonciation.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
  • Résultat de :