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Mutual coordination of behaviors in human–chimpanzee interactions: A case study in a laboratory setting

dans Société francophone de primatologie

Auteur(s) : Takada, Akira

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2014-04-10T02:00:00Z
  • Notes
    • Cette étude approfondit notre compréhension de la socialité qui s’instaure entre chimpanzés et humains en examinant l’organisation séquentielle de leurs interactions dans un contexte de laboratoire. Nous entreprenons une analyse interactionnelle de deux courts extraits vidéo à propos d’une situation de prise de mesures physiques sur des chimpanzés à L’Institut de Recherche sur les Grands Singes (GARI), Tamano, Japon. Les résultats indiquent que les chimpanzés manifestent comment ils perçoivent leur situation ou expriment ce qu’ils veulent par des mouvements du corps et des sons vocaux, tels que des gestes de la main, se gratter le corps, geindre, et crier. Les soigneurs produisent également des significations variées par des mouvements du corps et des déclarations verbales. Dans l’interaction avec les chimpanzés, ils favorisent notamment l’inclusion d’un type de communication typiquement humaine, le « tour de parole », en introduisant différents types de paires adjacentes. Ils produisent également d’autres types d’énoncés, par exemple des commentaires qui clarifient les comportements des chimpanzés, permettant de fluidifier le déroulement des interactions lorsque la réponse de ces derniers est obscure. La plupart des chimpanzés captifs et des humains du GARI semblent avoir formé des patterns d'interaction mutuellement coordonnés au cours de leurs histoires interactionnelles, ceci en dépit des différences entre  les ressources sémiotiques des deux espèces. Une exception est un nourrisson chimpanzé élevé par les humains : celui-ci n’a pas encore accumulé suffisamment d’histoires interactionnelles qui pourraient donner lieu à des configurations d’interaction stables avec les autres chimpanzés. Ceci a posé de sérieuses difficultés tant au nourrisson qu’aux autres chimpanzés, les empêchant notamment de bien s’entendre. Nos résultats suggèrent que les chimpanzés captifs peuvent s’adapter à une vie rythmée par les humains, au sein d’un milieu largement construit par ceux-là, et que les humains peuvent quant à eux coordonner leurs actions avec le rythme des chimpanzés. Ces résultats sont particulièrement importants et suggèrent que l’analyse des interactions humains-chimpanzés peut informer la recherche sur le fondement des sociétés humaines, chimpanzières, ainsi que de leurs sociétés partagées.
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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