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Mobilités et héritages dans la plaine de Nîmes (Gard, France). Regards croisés sur l’occupation humaine à l’Holocène

dans Association française pour l’étude du quaternaire


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  • Date
    • 2011-02-07T10:18:15Z
  • Notes
    • La plaine du Vistre ou Vistrenque, au sud de Nîmes (Gard, France), est marquée par une évolution géomorphologique complexe étalée sur plusieurs millénaires où dominent deux paramètres principaux : 1) le paysage est hérité en grande partie du modelé pléistocène, notamment tardiglaciaire, et de la morphogenèse fluviatile holocène ; ils ont généré une paléotopographie ondulée en talwegs et interfluves, souvent sur de très courtes distances, notamment à cause du fonctionnement des « cadereaux » affluents du Vistre dont le pouvoir érosif et l’activité hydrologique en font des cours d’eau apparentés aux oueds. 2) la fragilité structurelle du substratum de la Vistrenque, sédiments colluvio-alluviaux et lœssiques, a favorisé un détritisme puissant qui tend à masquer les paléotopographies. Il en résulte un lissage du paysage compliquant la lecture et la détection des sites archéologiques. Depuis une vingtaine d’années, les nombreux travaux réalisés ont complètement renouvelé la connaissance historique du peuplement du territoire nîmois, attestant de son anthropisation forte et précoce. C’est à partir du Néolithique ancien épicardial et surtout du Néolithique moyen chasséen que les premiers impacts anthropiques sont décelables dans le paysage nîmois. Dans ce contexte géomorphologique particulier, la contraction et l’homogénéisation des séquences stratigraphiques posent la question de l’existence de hiatus d’occupation et/ou sédimentaires. Le problème de la taphonomie des sites est donc abordé dès les phases de diagnostic archéologique dans un cadre d’études pluridisciplinaires privilégiant les interactions homme-milieu, notamment à propos de la conservation différentielle de l’enregistrement sédimentaire et des sites et de la structuration des paysages. Le regard croisé entre archéologues et paléoenvironnementalistes permet alors d’apprécier plus finement l’évolution du territoire nîmois et sa construction et de s’interroger sur des questions d’héritage et de mobilité des paysages.
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