L’article analyse les traits d’orientalisme, présents dans l’opéra de Stravinskij, le Rossignol (1908‑1914), inspiré du conte d’Andersen du même nom. Le pseudo-style chinois, caractéristique de l’écriture musicale de l’œuvre, est replacé dans le contexte de la tradition européenne des chinoiseries. Quant à l’évolution de l’orientalisme de Stravinskij dans cet opéra à la longue gestation, elle est mise en relation avec la vie artistique de Saint-Pétersbourg et de Paris au début du xxe siècle.