Boris Pasternak n’a passé qu’une semaine à Venise, du 4 au 11 août 1912. Mais ces quelques journées ont laissé dans son œuvre une trace considérable. A l’époque, il a vingt-deux ans. Étudiant en philosophie à l’Université de Moscou, il vient de passer le semestre d’été 1912 à celle de Marbourg, dans le séminaire du néo-kantien Hermann Cohen, qui l’a remarqué et encouragé à s’engager dans une carrière universitaire. Mais la petite ville allemande aura surtout été le théa...