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À la recherche de la parole errante (1871-1914)

dans La Société de 1848


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2008-09-04T02:00:00Z
  • Notes
    • Le vagabond parle peu. Si les dossiers judiciaires apportent de nombreuses informations sur les individus, celles-ci s'avèrent insuffisantes quand il s’agit d'étudier la parole errante. Elles sont complétées par une source originale : la littérature qui tente à la fin du xixe siècle une approche humaniste de l'errance. Le plus souvent, quand le vagabond répond au juge, c'est pour se défendre ou pour se justifier. Les mensonges, les trucages, les faux renseignements et les usurpations d'identité masquent une perte de conscience des réalités. Le vagabond n'exprime que rarement de la haine contre la société mais il refuse de collaborer avec ses représentants. Il se situe en dehors du monde social, non pas volontairement mais parce qu'il se ressent comme exclu. Les vagabonds sont finalement dépossédés d'une véritable expression. Leur parole tronquée renvoie à l'image péjorative que les « classes dominées » en général ont d'elles-mêmes en intériorisant la morale sociale dominante. En voulant rétablir leur droit à la parole, les écrivains luttent contre les préjugés et les représentations négatives de leur époque, contre cette société qui enferme ses pauvres errants dans la criminalité.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/
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