Forte de quelque 1 000 membres en 1900 après deux décennies d’expansion, la galaxie folkoriste associa de rares spécialistes et des amateurs à temps incomplet qui travaillèrent à inventorier les traditions populaires à partir d’un bricolage intellectuel où se mêlaient collectages, observations et recueils de données peu organisés. L’article vise à comprendre comment la ferveur pour le décryptage du peuple s’appuya sur une libido sciendi qui, par-delà l’approfondissement d’un désir de connaissance, servit aussi à asseoir un conformisme social fondé sur un ordre ancien.