Face au déni d’historicité dont le continent africain est trop souvent l’objet, les historiens de l’Afrique sont placés devant un défi en forme de paradoxe : il s’agit de mettre en évidence l’existence de formes d’organisation socio-politique relevant d’une histoire « universelle » pensée depuis l’Europe – l’État, la souveraineté, le territoire – sans pour autant en gommer les spécificités et la diversité telles qu’elles se manifestent dans les contextes africains. En effet, les savoirs sur ...