De nouveaux éléments permettent d’étayer la théorie selon laquelle le Tarquin et Lucrèce de Titien remis à Philippe II aurait une visée diplomatique dans la constitution de la Sainte-Ligue suite à l’attaque ottomane de Chypre en 1570. Premièrement, deux indices iconiques - la présence discrète d’une tête de dragon sur le fourreau d’épée et le type de ceinture porté par l’agresseur - orientent le regard vers une assimilation de Tarquin à un Turc. Ensuite, une note oubliée de Frédéric Quilliet, conservateur français des collections royales espagnoles durant la période napoléonienne, révèle un repeint « à la turque » des figures en présence. Quilliet explique qu’il a lui-même opéré la restauration et effacé les retouches qui altéraient l’œuvre quand il l’a découverte.