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La philosophie au tribunal de la théologie ?

dans Faculté de théologie catholique de Strasbourg

Auteur(s) : Mehl, Édouard

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2016-03-30T02:00:00Z
  • Notes
    • Descartes a soumis ses Meditationes de Prima Philosophia (1641) à l’examen de la Faculté de Théologie de la Sorbonne. Cette démarche peut surprendre, car la philosophie revendique ouvertement la séparation des domaines, et, dans le contexte de l’affaire Galilée, on s’interroge même sur la compétence des théologiens dans les matières de pure philosophie. La Sorbonne n’ayant pas, que l’on sache, donné suite à la demande cartésienne, on se tourne ici vers la censure romaine des œuvres de Descartes. L’article met en évidence un paradoxe : alors que le Saint Office n’a pas le moins du monde inquiété des auteurs de sensibilité averroïste, comme Zabarella, qui n’admettent que des preuves « faibles » de l’existence de Dieu (preuves de surcroît fondées sur le sable de la physique aristotélicienne), il n’a pas hésité à censurer la preuve métaphysique, originale, de l’existence de Dieu par son idée (Méditation III). C’est dire que si la théologie, tant réformée que romaine, et la philosophie cartésienne n’ont pas fait bon ménage, c’est sans doute plus par un malentendu quant au sens de ce que Descartes appelle l’ « idée naturelle de Dieu », que pour des raisons objectivement fondées dans le corps même de cette philosophie première.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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