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The Aristotelian Carnivore

dans Faculté de théologie catholique de Strasbourg


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2019-10-22T02:00:00Z
  • Notes
    • La théorie aristotélicienne de l’irrationalité des animaux a été perçue comme un tournant majeur dans l’approche éthique occidentale des animaux, en tout cas depuis Animal Minds and Human Morals de Richard Sorabji (1993). Selon une idée qu’on fait remonter à Aristote et qui a eu une grande influence, on a le droit de manger des animaux parce qu’ils sont irrationnels. Cet article examine cette question en reconstituant les étapes-clés de la réception de la différenciation entre l’homme et l’animal au niveau psychologique. Il montre qu’en fait les philosophes du Moyen-Âge et de la Renaissance étaient moins préoccupés que les éthiciens actuels de ce que dénier certaines facultés aux animaux pouvait impliquer sur le plan éthique. La première partie compare les points de vue de Porphyre et d’Augustin sur l’(ir)rationalité animale, montrant les similitudes que présentent leurs argumentations respectives en dépit de leurs conclusions éthiques opposées. La seconde partie montre que Domingo de Soto et Tommaso Campanella (ainsi que Thomas d’Aquin, leur principale source) traitent la rationalité comme une catégorie de domination. Ces études de cas suggèrent que c’est la signification attribuée à la rationalité humaine plutôt que l’irrationalité des animaux qui était considérée comme le critère éthique fondamental dans la réception de réception de la psychologie aristotélicienne au Moyen Âge et à la Renaissance.
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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