• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Article

“Be stone no more”: Maternity and Heretical Visual Art in Shakespeare’s Late Plays

dans Société Française Shakespeare


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2015-12-09T01:00:00Z
  • Notes
    • Les violentes polémiques autour du sens de la vue et de la nature trompeuse des images qui ont fait rage en Angleterre pendant la Réforme, ainsi qu’une histoire entremêlée d’iconoclasme et de résistance, de destruction des images et de leur réhabilitation, sont au cœur de la relation entre l’Angleterre et les arts visuels. Comment cette histoire collective d’idoles trompeuses et de regards réformés, de destruction et de sauvetage du naufrage, s’est-elle maintenue à l’état de trace dans la représentation shakespearienne de la maternité dans Le Conte d’hiver et Périclès ? De manière obsessionnelle et constante dans ces pièces, une mère frappée d’interdit déclenche une fascination au sein d’une économie de la représentation fondée sur la mort et la résurrection, l’apparition et la disparition. Dans cet article, je propose de démontrer qu’en déterrant systématiquement des souvenirs controversés de maternité directement ou indirectement hérités de l’art italien, Shakespeare se place de manière ambivalente au carrefour de l’oubli et du souvenir, dans une posture que la critique récente a identifié comme centrale dans « l’amnésie sociale » de la culture réformée anglaise. Dans un tel contexte, les références à Giulio Romano, à l’art italien de la Renaissance, à la galerie secrète de Paulina et à la statue cachée, ainsi qu’à l’art de Cerimon et de Paulina de ressusciter les morts, peuvent se concevoir comme des formes indirectes et sécularisées utilisées par Shakespeare pour remplir le vide créé par une période d’oubli obligatoire.
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
  • Résultat de :