Cette étude se propose d’établir que la sémiotique s’est engagée à tort dans ce que l’on a appelé le « tournant phénoménologique ». À partir de l’analyse d’une couleur, le rose, nous posons que l’approche sémiotique s’efforce d’identifier les valences intensives et extensives que les dictionnaires recueillent avec plus ou moins de bonheur. À la différence de la phénoménologie, l’approche sémiotique se donne pour objet une complexité que l’analyse résout par la mise en place d’une définition puisque cette dernière est elle-même une analyse. Pour les unités de plus grande étendue, c’est en composant les modes sémiotiques, pour l’instant au nombre de trois : mode d’efficience, mode d‘existence et mode de jonction, que des données discursives majeures telles que le fait, l’affect et la nouveauté peuvent être résolues.