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L’enfant mort-né, du futur au plus-que-parfait

dans Éditions de l’EHESS


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2014-05-28T02:00:00Z
  • Notes
    • Le propre de l’activité juridique est de qualifier les choses, les personnes, les faits, les situations. Qualifier un enfant mort-né n’est pas simple et dépend de la réponse à certaines questions, notamment : qu’est ce qu’un être humain ? Peut-on appliquer cette qualification à un embryon ? qu’est-ce qu’être viable ? Les réponses à ces questions sont plus ou moins influencées par des prises de positions religieuses, philosophiques, morales, épistémologiques ou anthropologiques et de ces réponses découlent diverses conséquences juridiques, dont celle, non dénuée d’intérêt, de savoir si l’enfant a une existence légale ou non.Face aux évolutions de la société le droit a façonné une qualification nouvelle, celle d’enfant sans vie de laquelle découlent certaines conséquences juridiques, sans pour autant que cet enfant sans vie ait une quelconque existence légale. Qu’est-ce donc qu’un enfant sans vie au regard des qualifications juridiques classiques ? « Ombre d’être humain », ni chose, ni personne, quel traitement lui est réservé ? Que penser de ces nouveaux traitements qui tendent à se normaliser dans la pratique hospitalière et qui ont pour but d’aider à « faire le deuil » ?C’est à ces questions, notamment, que cet article tente de répondre, en soulignant que la question des enfants sans vie nous confronte non seulement à la question de la filiation et de la transmission, mais également à celle de la mort, dans un raccourci temporel saisissant qui fait passer en un instant du futur ou du conditionnel au plus-que-parfait.
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    • Français
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