Afin de pouvoir s’appuyer sur des pièces incontestablement authentiques pour mener en toute confiance l’étude pluridisciplinaire en cours sur les céramiques post-palisséennes, la recherche sur les provenances s’est révélée précieuse. Au sein du corpus des pièces conservées dans les collections publiques françaises, trois ensembles permettent de remonter aux xviie et xviiie siècles : douze œuvres provenant des collections de Brunswick et de Cassel, saisies par les armées napoléoniennes, sont actuellement conservées au musée du Louvre, au musée national de la Renaissance à Écouen et au musée d’Art et d’Archéologie de Guéret ; sur la quinzaine de céramiques dessinées par Étienne de Faye entre 1690 et 1738 dans la Description d’un cabinet et d’un médaillier de l’abbaye Saint-Jean-des-Prémontrés d’Amiens, sept sont encore conservées au musée de Picardie à Amiens ; enfin, deux pièces de la collection constituée par Christophe-Paul de Robien au xviiie siècle sont arrivées au musée des Beaux-Arts de Rennes par le biais des saisies révolutionnaires.