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L’esthétique au prisme de la trans‑caribéanité : Perspectives décoloniales sur l’art jamaïcain et martiniquais

dans Association française d'Etudes Américaines (AFEA)


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  • Date
    • 2019-05-15T02:00:00Z
  • Notes
    • L’art du Nouveau Monde serait-il le lieu du transfert d’économies libidinales et poly-traumatiques antagonistes ? Si l’artiste originaire des Amériques ne peut faire abstraction du poids de la traite, de l’esclavage et de la colonisation, en leur qualité de traumatismes fondateurs, la fragmentation induite par toutes ces lignes de fractures pose un véritable défi sur le plan esthétique et politique. Deux chemins opposés se présentent alors : opter pour la cicatrisation inconsciente grâce à l’oubli, ou accepter la mémoire traumatique pour esthétiser la résistance au génocide culturel. Dans la Caraïbe francophone et anglophone, depuis la fin de la deuxième Guerre Mondiale, en tout cas, ce dilemme taraude la conscience esthétique de trois générations successives d’artistes légataires – comme les artistes héritiers de la Shoah – d’un héritage traumatique. Que faut-il en faire ? Faut-il s’engager dans la voie de l’oubli, voire de la négation, et suivre ainsi l’exemple des prosélytes de l’amnésie, sous prétexte de « progrès » ? Ou faut-il, au contraire, assumer pleinement cet héritage et le transmuer en principe de création esthétique pour préserver les mémoires et identités culturelles ? Nous tâcherons de répondre à ces questions en observant l’évolution de deux mouvements artistiques caribéens d’aspirations similaires : l’Atelier 45, né en Martinique, et le Jamaican Art Movement apparu en Jamaïque.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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