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Résumé : Le grand mérite de ce portrait est d'abord de faire découvrir, à travers le parcours biographique obligé, un homme qui fut un témoin passionné de son temps. Au-delà des qualités propres à son œuvre poétique, les écrits de Charles Péguy constituent une formidable clef pour qui veut aujourd'hui se plonger dans le début du 20e siècle, dans le climat de la France d'alors.

Résumé : L'intention du réalisateur est "d’envisager l’homme à travers l’œuvre, l’écrivain à travers les thèmes principaux, et de faire le portrait de l’homme qui n’avançait jamais que masqué. Ses masques étaient ses œuvres, et son œuvre est son masque". Patrick Bureau nous permet d'approcher Montherlant par le biais d’une chronologie rigoureuse, évoquant tout d'abord une enfance soutenue par quatre passions : la littérature, l’Antiquité, les camaraderies de collège et la tauromachie. Exploration de l’œuvre donc, mais surtout évocation de l’atmosphère familiale, des voyages et des rencontres, biographie ponctuée par la publication des romans et des pièces de théâtre. Le commentaire est illustré d’images d’archives (Pathé, Ina, dont un portrait réalisé par Pierre Desgraupes, en 1954, pour l’émission "Lectures pour tous") de photographies et d’extraits de pièces de théâtre : "La Reine morte", et "La Ville dont le prince est un enfant". Lectures extraites des œuvres suivantes : "Olympiades", "Coups de soleil", "Carnets", "Encore un instant de bonheur", "Les Jeunes Filles", "Mémoire", "Le Chaos et la nuit".

Résumé : Le réalisateur, pour composer ce portrait de Victor Segalen, évoque essentiellement le voyageur, le "poète aventurier". Nombreux sont ceux qui lui reconnaissent une dette morale et intellectuelle pour son éthique et son esthétique du voyage. André Malraux, Michel Leiris, Claude Levi-Strauss et bien d’autres ont décelé dans cette œuvre "une étrange présence", "un souffle irremplaçable". Olivier Horn dispose pour réaliser ce portrait de photographies et de dessins de Victor Segalen, de sa correspondance privée et de son œuvre. Un va et vient entre les données biographiques et la lecture d’extraits invite le spectateur à suivre la plongée de ce médecin lettré dans des cultures étrangères. Au cours d’une mission médicale à Tahiti en 1903, Victor Segalen découvre un pays meurtri par le colonialisme. Il tentera de le faire renaître dans sa première œuvre, "Les Immémoriaux". Mais le film évoque surtout les voyages en Chine. À Pékin où il se fixe après un premier voyage d’exploration, il élabore l’essentiel de son œuvre largement citée dans ce film ("Le Fils du ciel", "René Leys", "Stèles", "Briques et tuiles"). Sont également cités "Équipée", "Chine, la grande statuaire", "Journal des îles", "Essais sur l’exotisme", et "Imaginaires".

Résumé : Le film, appuyé sur des archives dont les plus belles viennent de l'Istituto Luce, suit de façon pratiquement linéaire le parcours de l'écrivain : l'enfance à San Remo, l’engagement auprès des partisans pendant la Seconde Guerre mondiale, qui lui inspirera son premier livre dans la veine néoréaliste "Sur le sentier des nids d’araignée", l’amitié avec Pavese et les rencontres littéraires autour de l’éditeur Einaudi, l'éloignement progressif de la politique au temps des dérives staliniennes, l'installation à Paris et la rencontre avec Queneau et l’OULIPO. Évoquant quelques romans, notamment ceux de la trilogie "Nos ancêtres", "Si par une nuit d’hiver..." et "Monsieur Palomar", le film permet d'écouter des passages significatifs du "ton" Calvino.

Résumé : Biographie introductive à l'œuvre de Cesare Pavese (1908-1950). Le commentaire, très riche d'informations, suit de manière chronologique le parcours de l'écrivain, depuis l'enfance campagnarde piémontaise jusqu'au suicide dans une chambre d'hôtel, en passant par la période troublée de la montée du fascisme et de la guerre. L'image tente - et réussit - une sorte de vision subjective des lieux familiers à l'auteur, des lumineuses collines de Santo Stefano Belbo, le village qui lui inspira un de ses plus beaux livres, à l'atmosphère élégante, solitaire et nocturne de Turin, la ville «amante», ou au village de Brancaleone, en Calabre, où il vécut sous Mussolini l'épreuve de la relégation.

Résumé : Tourné en Inde, au Bengale, ce portrait du grand écrivain bengali met l'accent sur la présence de son art dans la tradition populaire d'aujourd'hui. Des peintres-troubadours, colporteurs de récits et de mythes, chantent la vie de Tagore comme ils chantent la vie des héros du Mahabharata ou du Ramayana. Un récit de ce type sert de fil conducteur à l'évocation de la vie de l'écrivain et de son œuvre, ainsi que des extraits de films de Satyajit Ray et notamment du film que celui-ci lui a consacré. Sont évoqués successivement ses origines, une famille de haute caste, son éducation, son initiation à la musique, son attachement à la musique populaire des Bauls notamment, les débuts de l'écriture, sa participation active au soulèvement patriotique contre la partition du Bengale, la consécration par le Prix Nobel de littérature en 1913, le développement de l'école de Santiniketan, créée par son père et consacrée aux arts, conçue comme un creuset où fondre les races et les religions, les rapports avec l'Angleterre, l'Allemagne d'avant-guerre, la Russie, le goût plus tardif pour le dessin et la peinture. Sur des images magnifiques du Bengale d'aujourd'hui, sont lus des extraits d'œuvres de Tagore traduites en français. Avec des témoignages du poète Shanka Ghosh, d'une étudiante de l'école de Santiniketan, et du peintre K.G. Subramanyan.

Résumé : "Comment raconter la vie d'un homme qui a pris un soin extrême à effacer ses traces, à se cacher ?" s'interroge d'emblée Alain Jaubert réalisant une évocation filmée d'Henri Michaux. Et de tenir admirablement la gageure, en composant son film comme un jeu de piste dont il faut laisser le plaisir de la découverte au spectateur. De Namur, où il naquit, jusqu'à Paris, en passant par quelques-unes des innombrables étapes de ce grand voyageur qui fut un temps marin, la caméra retrouve les lieux et les visages familiers, croisant au passage les noms de Franz Hellens ou Supervielle, qui encouragèrent ses débuts en littérature, tandis qu'un texte écrit en 1959 pour servir d'autobiographie sur le mode dérisoire sert de commentaire, admirablement mis en valeur par la voix de Claude Piéplu, à qui est également confiée la lecture des passages de ses livres. S'appuyant sur une documentation d'une richesse remarquable, dont les sources citées au générique composent une véritable anthologie des mouvements artistiques du vingtième siècle dans les domaines littéraire, pictural et même musical (photos de Gisèle Freund et Brassai, contributions de Norge - qui fut au collège le condisciple de Michaux - , Boulez ou Daniel Cordier, entre autres, manuscrits, premières éditions), le réalisateur utilise des moyens proprement cinématographiques pour créer un équivalent visuel à l'univers du poète. Par les accélérations ou les ralentis de son montage, il impulse au film un mouvement parallèle à celui du langage poétique avec ses rythmes, fait appel aux ressources de l'animation pour évoquer les vertiges intérieurs qui torturent le graphisme sous l'effet de drogues hallucinatoires - Michaux était également dessinateur et peintre -, joue des contrastes de couleur qui font vibrer les toiles et jusqu'aux jaquettes de la célèbre NRF de chez Gallimard. Le film se termine sur cette belle invite au lecteur extraite d'"Ecuador" : «Ne me laisse pas seul avec les morts.» Gageons que le spectateur saura l'entendre. Monique Laroze, dans "Images documentaires", n°22, 1995

Résumé : La construction de cette évocation filmée de Kafka suit de façon chronologique la biographie de l'écrivain, racontée en voix off et illustrée par différents documents – photographies, manuscrits, films d'archives de la Prague d'avant-guerre – et de rares fragments d'entretiens (Max Brod, l'ami de toujours qui révéla son œuvre, une nièce, fille de sa sœur préférée). Les éléments essentiels, par ailleurs largement connus, de cette vie sans événements majeurs sont confrontés à des extraits de la "Lettre au père" qui en orientent l'interprétation, révélant une grande tension intérieure. En conclusion, est rapidement évoqué l'immense retentissement de l'œuvre de Kafka. Mais cette œuvre, la lit-on vraiment ? Dérangeant quelque peu les idées reçues, les interventions critiques de Marthe Robert, appuyées sur une longue fréquentation de l'auteur, constituent finalement le point le plus éclairant de ce document de facture un peu conventionnelle, et invitent à une véritable découverte de l'écrivain Kafka.

Résumé : Écrit par Michel Le Bris, traducteur de Jack London, et dit par l'acteur Bernard Pierre Donnadieu , le commentaire qui accompagne les images de ce film parcourt la biographie de l'écrivain selon une chronologie rigoureuse. Les références à l'œuvre de Jack London sont nombreuses : extraits de récits autobiographiques, notes inédites, articles de presse. Elles forment un texte dense qui résume une vie riche en événements et anecdotes. Cette mine d'informations biographiques est illustrée par une profusion d'images : belles séquences tournées dans les décors naturels du Yucon, de l'Alaska et de la Californie et nombreuses photographies et archives filmées (sonorisées). Le montage est soumis au rythme rapide du commentaire.

Résumé : La trahison et les conflits de loyautés sont au centre de l’œuvre de Graham Greene, écrivain britannique catholique mort en 1991, qui a vécu plus de 30 années de sa vie en France. Dans ce film, la réalisatrice évoque la réalité de ces conflits, de ces « loyautés divisées » dans la propre existence de Graham Greene, présentes dès son enfance, dans le pensionnat que dirigeait son père. Une de ces loyautés exigeantes l’attache au catholicisme, auquel il s’est converti pour épouser sa femme Vivienne. A l’appui de la biographie que lui consacre l’Américain Michael Shelden, qui obtint des services secrets britanniques de précieux renseignements sur ses états de service , Marie-Dominique Montel présente un personnage secret, ambigu, qui ressemble à ses personnages de roman. De nombreux documents, extraits d’interviews ou de conférences filmées, photographies et films tirés de collections personnelles illustrent cette biographie commentée. Des amis (Michael Meyer), des membres de sa famille, des témoins, son biographe Michael Shelden complètent ce portrait où l’œuvre écrite, citée brièvement apparaît désormais comme un simple reflet de la vie secrète, mystérieuse de l’écrivain. « Toute ma vie est dans mes livres », déclarait pourtant Graham Greene.

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