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Résumé : En 1975, Benoît Jacquot réalise un entretien filmé avec le contre ténor Alfred Deller. À une série de questions formulées en voix off, Alfred Deller rappelle quelques éléments de sa biographie : de ses débuts comme chanteur de chœur, sa capacité à chanter encore soprano à seize ans,à la fondation du Deller Consort en 1950, cet « ensemble de musique de chambre vocale » qu'il voulait aussi discipliné qu'un quatuor à cordes. Des extraits de récital, en solo, assis à côté du luthiste Robert Spencer, ou de répétition en groupe, comme des réflexions sur la justesse de la musique de Purcell (« Il ne place jamais de faux accent sur les mots alors que Haendel les multiplie ») complètent cette rencontre captée à une époque où le timbre de contre-ténor pouvait encore surprendre.

Résumé : Le film retrace l’histoire politique et culturelle du département : du rock pour fuir l’usine (dans les années 60) jusqu’au slam aujourd’hui pour recréer de l’activité et du lien social, dans un monde d’où le travail s’en est allé.Il est constitué de strates successives qui s’empilent, se mêlent ou se contredisent... Les témoignages de quelques personnages clefs (Dee Nasty , Loran de « Bérurier Noir», Marc Peronne, Daniel Baudon… ) sont mis en résonance avec des archives et des extraits de concerts ou d’autres formes de musique vivante.« Il y a assez de cette stigmatisation permanente des populations et des territoires de nos banlieues - particulièrement du « 9-3 » - qui, à en croire le langage du pouvoir, seraient voués à la seule délinquance et trafics en tout genre.(…). La Belle Rebelle, c’est le contre-pied de ces images caricaturales pour révéler, au contraire, la richesse de créativité qui traverse ces espaces, la pensée et l’intelligence qui y circulent. Le « 93 » est sans doute le département le plus pauvre de France, mais c’est aussi le plus jeune. Et cette jeunesse multiculturelle, bien loin d’être un handicap, représente avant tout un capital précieux : une énergie phénoménale, un désir d’entreprendre(...) ». J-P Thorn

Résumé : Onkalo, la cachette en finnois, tel est le nom de ce gigantesque chantier dont le but est l'enfouissement, le stockage des déchets radioactifs à 500 m de profondeur. Cette immense grotte doit être achevée et scellée en 2100 soit au XXII ° siècle. Onkalo est destiné à devenir le sanctuaire souterrain des déchets radioactifs pour une durée de 100 000 ans, l'éternité en somme. Le documentaire de Michael Masden aux allures de film de science fiction est une alternance de prises de vues au fond du chantier, de plans sur la forêt finlandaise qui l'environne et d'entretiens avec des scientifiques qui présentent et défendent le projet Onkalo. Mais avec Onkalo nous sommes aux limites de l'entendement : 100 000 ans... Comment envisager ce temps-là, comment communiquer avec les humains qui vivront dans 100 000 ans.? Doit-on laisser des "markers" ? effacer toute trace ? toute mémoire ? Le film nous confronte à la responsabilté millénaire engendrée par l'énergie nucléaire et les stockage des déchets radioactifs.

Résumé : Née en 1978 à Pantin, de parents algériens, Zahia Ziouani est inscrite à huit ans au conservatoire où elle s’initie à la guitare classique puis à l'alto avant de découvrir le métier de chef d’orchestre. En 1996, elle fait la rencontre de l’immense Sergiù Celibidache qui l’accepte dans sa classe de direction d’orchestre. Diplômée en analyse, orchestration et en musicologie, titulaire de plusieurs prix de conservatoires, elle dirige depuis 1998 l’Orchestre symphonique Divertimento. Une formation de 60 à 90 musiciens, selon les œuvres, composée de musiciens reconnus et de nouveaux talents, qui travaille surtout sur la musique symphonique du XIXe et du XXe siècle. Zahia Ziouani cherche à élargir son répertoire : elle travaille également dans le champ des musiques de film ou du jazz. Premier chef d’orchestre invitée de l’Orchestre Symphonique d’Algérie depuis 2007, elle y dirige des œuvres symphoniques et lyriques, et des œuvres du répertoire arabo-andalou. Elle dirige le conservatoire de Musique et de Danse de Stains où elle a crée un festival.Le film suit la chef d'orchestre dans ses diverses activités : les répétitions (avec l'Orchestre Divertimento avant un concert à la Cité de la musique, ou à Alger), son travail de pédagogue au Conservatoire de Stains, mais aussi son travail administratif, de communication... Et sa visite de l’Espace Musiques de la Bpi. Le personnage est très attachant et nous montre concrètement comment se met en place la diversité et se travaille le « vivre ensemble ».

Résumé : C'est lycéen que Gérard Miller rencontra Lacan alors que son frère aîné Jacques-Alain entreprenait l'édition du Séminaire. Ce film est une sorte de visite guidée de la personnalité et de l'oeuvre de celui que beaucoup considèrent comme le plus grand psychanalyste après Freud. Psychiatre de formation (sa thèse de doctorat est consacrée à la paranoia), il ne s'enferma pas dans une discipline préférant jouer avec la carte de l'encyclopédisme. Il était l'ami, entre autres, de Picasso, Masson, Lévi-Strauss et Sartre. Parmi ses maîtres on citera Georges Canguilhem. Jacques Lacan évoqué par ses patients, ses élèves et ses proches apparaît comme un praticien hors normes dont la faculté d'écoute de l'autre fut exceptionnelle.

Résumé : Elisabeth Kapnist construit un portrait du célèbre psychanalyste avec l'historienne Elisabeth Roudinesco, auteur de «Jacques Lacan : Esquisse d'une vie, histoire d'un système de pensée» (Fayard, 1993) et avec quelques spécialistes, philosophes ou psychanalystes, qui évoquent leurs rencontres avec Jacques Lacan et commentent plusieurs notions lacaniennes : la constitution du moi, le stade du miroir, la paranoïa, la dialectique du maître et de l'esclave, la jouissance féminine, «la chaîne signifiante», l'articulation de l'imaginaire, du symbolique et du réel, … Un commentaire écrit par Elisabeth Roudinesco, et lu en voix off par un comédien, donne le contexte historique des travaux de Lacan et des éléments de biographie. Le film se fonde sur une iconographie très riche : photographies issues de collections privées, extraits de la conférence donnée par Jacques Lacan le 13 octobre 1972 à l'Université catholique de Louvain et filmée par Françoise Wolff. Elisabeth Kapnist réussit à donner une idée précise de ce que pouvaient être l'enseignement et la pratique de Jacques Lacan, en même temps qu'elle propose un beau portrait de l'homme. Avec Christian Jambet, philosophe, Elisabeth Roudinesco, historienne et psychanalyste, Juliet Mitchell, membre de la British Psychoanalytical Society, Jean-Bertrand Pontalis, psychanalyste, Jacques Derrida, philosophe et Maria Belo, psychanalyste.

Résumé : Généticien français spécialiste des mécanismes fondamentaux de la transcription génétique auxquel il a consacré plus de soixante années de recherche, Pierre Chambon est à plusde 80 ans passés un passionné qui ouvre les portes de l’IGBMC (Institut de Génétique de Biologie Moléculaire et Cellulaire) qu’il a fondé en 1994 et où il travaille encore. En compagnie de ses collaborateurs il nous fait partager sa passion pour le monde vivant.

Résumé : Le Bondy blog est un média en ligne créé le 11 novembre 2005 lors des émeutes dans les banlieues françaises et hébergé depuis le 1er janvier 2015 par le journal Libération. Il publie le travail d’une trentaine de collaborateurs dont la plupart sont issus de l'immigration en provenance de l'Afrique subsaharienne ou du Maghreb et résident en Seine-Saint-Denis. En 2009, le Bondy Blog reçoit le Prix Challenge du « meilleur blog politique ». Les sujets qu'il traite concernent la vie des habitants comme les politiques publiques. Le film en atomisant les clichés affublés aux banlieues et aux quartiers populaires considère avec acuité cette entreprise de presse associative unique en son genre.

Résumé : En automne 2008, Alfred Brendel effectuait sa tournée d'adieux en tant que concertiste, mais cela ne signifiait pas un renoncement de sa part à la musique ni à la sphère publique. "Je suis heureux d'avoir encore quelque chose à communiquer. Car mon évolution musicale n'est pas terminée, et je voudrais en faire profiter les autres. A 80 ans, mon cerveau est peut-être devenu plus sélectif, mais il ne cesse d'approfondir son rapport à la musique". Assis au piano, le pianiste autrichien parle de sa vision de la musique et illustre ses propos en jouant des extraits.

Résumé : Carnet de route du leader charismatique du TAC (Treatment Action Campaign fondée en 1998), Zackie Achmat dans sa lutte pour l'accès de tous aux médicaments génériques et aux antirétroviraux dans les cliniques et les hôpitaux publics d'Afrique du Sud. Chronique de la "defiance campaign" (campagne de défi), le film montre la crise engendrée par le sida en Afrique du Sud qui touche plus de 4,7 millions de personnes tandis que le gouvernement de Thabo Mbeki ne reconnaît pas la relation entre VIH et sida. Militant antiapartheid dès ses 14 ans en 1976, Zackie Achmat se définit comme "un socialiste du sida"pour qui "l'infection, causée et encouragée par les inégalités, est en plus un facteur d'accroissement des discriminations." En Afrique du Sud où l'épidémie a pris l'ampleur d'une catastrophe sanitaire, le TAC est devenu l'organisation la plus importante des mouvements populaires. Cette association de malades affronte directement les laboratoires pharmaceutiques pour que le prix des médicaments génériques baisse. Zackie Achmat, lui-même atteint par le VIH et régulièrement aux prises avec les maladies opportunistes, a décidé par solidarité et détermination, de ne pas avoir recours aux antirétroviraux tant que les hôpitaux publics de son pays n'en disposent pas. Le film mêle l'histoire singulière, personnelle et intime de Zackie à ses engagements sans concession nés de la conscience et de l'urgence du désastre qui touche l'Afrique toute entière.

Résumé : Boris Cyrulnik est en France le théoricien de la résilience. Selon lui : "dans le champ de la santé mentale toutes les théories sont des illusions mais des illusions nécessaires car elles donnent une cohérence à la démarche du thérapeute et une sécurité au patient." De plus il souligne une certaine porosité actuelle dans les pratiques des thérapeutes qui peuvent proposer une psychothérapie comportementale et la psychanalyse. Les patients eux-mêmes peuvent au cours de leur vie avoir recours successivement à ces deux types d'approche de leurs symptômes.

Résumé : Christophe André est psychiatre à l'Hopital Sainte-Anne à Paris et psychothérapeute. Son travail s'inscrit dans la mouvance des TCC (Thérapies comportementales et cognitives). Selon lui, "on peut distinguer la psychiatrie et la psychothérapie en comparant les médicaments à la bouée de sauvetage qui permet de ne pas se noyer et la psychothérapie aux leçons de natation qui permettent de nager". Christophe André se considère avant tout comme un soignant et pense que la psychothérapie est un soin qui doit être évalué. Les TCC exigent des exercices pratiques ce qui les rapprochent de la philosophie stoïcienne. Elles sont particulièrement efficaces dans le cas des phobies. Par ailleurs Christophe André préconise la méditation de pleine conscience (attitude héritée des sagesses orientales) qui crée un état mental armant le patient contre le stress et la dépression.

Résumé : Ingénieur des Arts et Métiers, Gonzague Masquelier s'est d'abord orienté vers la relation d'aide avec les toxicomanes en Afrique. Puis ce fut la rencontre avec la Gestalt créée par un psychiatre- psychanalyste de formation, Fritz Perls, psychothérapie qui vise à la résolution des troubles émotionnels et comportementaux par un travail sur les processus psychologiques et corporels de l'individu. Pour ce faire le thérapeute met en scène le symptôme du patient-client dans le but de lui faire découvrir, expérimenter et intégrer de nouvelles façons de jouer et de vivres ses difficultés. La Gestalt est une approche humaniste qui vise entre autres à une capacité d'adaptation augmentée du patient et l'envisage dans sa globalité. Gonzague Masquelier est le directeur de l'Ecole Parisienne de Gestalt (EPG) où se déroule la formation des gestalt thérapeutes.

Résumé : Addictologue, Docteur en Neurosciences, psychiatre, Alain Dervaux est praticien hospitalier dans le service d'addictologie de l'Hôpital Sainte-Anne à Paris. "A l'origine considérées comme une faiblesse morale, les addictions sont maintenant considérées comme des maladies d'évolution chronique, caractérisées notamment par la fréquence des rechutes." En addictologie où les polyaddictions ou le passage d'une addiction à l'autre sont courants une approche globale étape par étape est nécessaire ; elle inclut les approches pharmacologiques, psychothérapeutiques, les comorbidités addictologiques et psychiatriques et l'accompagnement social. Tandis que les approches cognitivo-comportementales vont mettre en place les stratégies du changement de comportement, de la gestion du craving, de la prévention des rechutes en en identifiant les signes avant-coureurs, les approches psychodynamiques d'inspiration psychanalytique permettent, elles, de questionner le rapport à l'autre, à la loi, au désir, au plaisir, à la temporalité, à l'estime de soi. Le recours aux thérapies familiales systémiques est aussi possible car il permet d'aborder la complexité des problématiques familiales.

Résumé : Praticien renommé de la thérapie familiale et de la thérapie de couple, Serge Hefez, responsable de l'unité de thérapie familiale à la Pitié-salpêtrière, est aussi psychiatre et psychanalyste. Il a vaincu les conflits entre psychanalyse et thérapie familiale. Cette dernière réunit et confronte le groupe familial. L'amélioration de l'état du porteur du symptôme est corrélé au changement de chacun dans le groupe.

Résumé : Dans les années 60 Philippe Grauer s'est impliqué dans l'introduction en France de psychosociologie et de la psychologie humaniste américaine (Carl Rogers). Il suit les enseignements structuralistes de Barthes et Greimas, introduit Le Mouvement du potentiel humain, propage la psychologie humaniste, achève une psychanalyse en 1992, devient psychanalyste indépendant. Il participe à l'établissement de la profession de psychothérapeute, crée en 1985 le CIFPR (Centre Interdisciplinaire de Formation à la Psychothérapie Relationnelle. il définit la multiréférentialité "comme la prise en compte de la diversité des modèles et disciplines en sciences humaines cliniques, comme l'art d'articuler des systèmes en respectant leurs aspects contradictoires dont aucun n'acquiert por autant ni le statut de tiers eclu, ni de terme hégémonique.... Ma psychopratique, autrement dit ma clinique, consiste à me laisser surprendre par ce qui dans l'entre-deux relationnel psychothérapique survient ou surgit, souvent furtivement, en moi, à le saisir et remettre dans le commerce, le commerce des hommes comme on disait au XVIIIème siècle, à le faire tenir tenir dans le circuit dialogual en cours, afin de tâcher ensemble de voir en quoi et comment cela peut éclairer la situation et alimenter le processus de subjectivation...Mes valeurs se situent du côté de l'humanisme, d'un éco-humanisme respectueux de la nature, du respect de la diversité des écoles et doctrines, dont aucune ne sombrerait dans l'arrogance ou le désir d'hégémonie. Mes valeurs résident dans l'exigence de formations variées, critiques, longues et rigoureuses, et de références aux organismes historiquement repérables capables de cautionner de façon responsable la pratique de la psychothérapie relationnelle." (Philippe Grauer)

Résumé : Elève de Tobie Nathan puis Professeure de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'Université Paris Descartes, Marie-Rose Moro est psychanalyste et présidente de l'Association Internationale d'EtnoPsychanalyse (AIEP). "C'est pour, une nouvelle fois, réconcilier deux passions, celle de la psychanalyse et celle de l'anthropologie que j'ai cherché et trouvé sur mon chemin la perspective transculturelle à laquelle je me suis formée en particulier auprès de Nathan. Dans les années 1980, il était le représantant de l'etnopsychanalyse en France. C'est ainsi que je suis devenue pédopsychiatre et psychothérapeute d'enfants et d'adolescents et que j'ai créé à l'hôpital Avicenne une première consultation transculturelle pour les enfants de migrants et leurs parentsben adaptant le dispositif transculturel pour la seconde génération et en soulignant, l'importance, pour les enfants de migrants, de la langue maternelle et des stratégies de métissages....Je m'occupe maintenant de la maison de Solenn, Maison des adolescents de l'hôpital Cochin à Paris depuis 2008 où j'ai crée une nouvelle consultation transculturelle pour les enfants de migrants et une consultation transculturelle pour les enfants de l'adoption internationale." (M.-R. Moro). Très engagée dans la formation à la psychothérapie des jeunes médecins et des psychologues, M.-R. Moro a créé en 1998 le premier diplôme universitaire de psychiatrie transculturelle à la Faculté de médecine de Bobigny.

Résumé : Psychanalyste, psychologue clinicien, Dario Morales travaille au Centre hospitalier Saint-Anne à Paris. Clinicien engagé dans la société il a mis en place une pratique de psychothérapies auprès de détenus de Maisons d'Arrêt. "La clinique en prison est plus riche qu'à l'hôpital psychiatrique car du fait de la problématique du passage à l'acte, on n'y rencontre pas uniquement des psychotiques mais une population assez hétéroclite composée de tous les sujets ayant eu des difficultés avec la société. Certains ont commis des délits, d'autres des crimes. La justice ne s'interesse qu'aux faits mais les sujets ne viennent pas en psychothérapie pour relater des faits. Ils attendent que le psychothérapeute s'intéresse à eux et ils cherchent à lui confier la part de vérité qui est en eux. La prison est un lieu presque expérimental où le sujet est séparé de la réalité sociale et où il peut admettre une certaine castration qui peut faire advenir une parole libérée de la pulsion. La prison n'est pas non plus le lieu où l'on peut considérer qu'on met un terme à un travail psychothérapeutique. Un travail ne peut se terminer que là où le sujet est confronté au réel du social. En prison on ne fait que démarrer un travail." (Dario Morales)

Résumé : Comment l'art-thérapie, approche par stimulation cognitive, prise en charge non médicamenteuse peut aider des patients qui présentent la maladie type Alzheimer. S'appuyant sur la plasticité neuronale, l'art-thérapie peut redonner un bien-être physique, psychique et corporel au malade tout en s'inscrivant dans une démarche humaniste qui vise à faire vivre jusqu'au bout des moments inouis aux patients.

Résumé : Une rencontre de choc qui a fait frémir la vénérable ORTF, celle du trublion de la télévision des origines, grand maître des bidouillages électroniques, avec l'écrivain le plus provocateur de son époque, Alfred Jarry, géniteur des monstrueux Père et Mère Ubu.

Résumé : A travers 8 documentaires, la maladie d'Alzheimer est abordée du point de vue de ce qu'il est encore possible de vivre et de ressentir pour la personne atteinte afin d'améliorer sa qualité de vie. "Je me souviens mieux quand je peins" montre l'impact positif des pratiques artistiques (peinture, poterie, collage,...) et des activités créatrices comme la danse, la poésie, les visites au musée pour ralentir les effets de la maladie. S'appuyant sur des découvertes scientifiques soulignant que la maladie s'attaque en dernier aux parties du cerveau qui régissent les émotions et la créativité, le film met en valeur des approches thérapeutiques différentes et novatrices de ce fléau.

Résumé : "Ludwig van" n’est ni un documentaire, ni une biographie filmée, encore moins une anecdote, Mauricio Kagel provoque les spectateurs en assemblant images et sons dans un esprit surréaliste. Avec la complicité de Joseph Beuys, Günther Boehnert, Carlos Feller, Werner Hofer...

Résumé : Créateur de la musique concrète, avec Pierre Schaeffer, expérimentateur, bricoleur, mosaïste des sons réels, Pierre Henry fut l'élève d'Olivier Messiaen. En 1954, il rencontre le chorégraphe Maurice Béjart et ses oeuvres, adaptées en ballets ("Symphonie pour un homme seul", "Messe pour un temps présent") connaissent ainsi un succès planétaire. Depuis 1997, Pierre Henry s'intéresse au montage polyphonique totalement numérisé. A partir de "Une histoire naturelle", créée Salle Messiaen à Radio France, son écriture préserve en particulier l'accord des sons entre eux. Éric Darmon et Franck Mallet ont suivi Pierre Henry au quotidien, dans son travail de prise de son, de mixage et de création. À travers l'évocation de ses souvenirs personnels, de ses rencontres, d'images de films et d'extraits des chorégraphies qu'il a mises en musique, les réalisateurs dressent un portrait foisonnant de ce compositeur prolifique, inventeur d'un style musical à la fois radicalement moderne et accessible à un large public.

Résumé : En 1968, des poètes de Harlem créent The Last Poets. Voix et percussions sont les seuls instruments de ce groupe révolutionnaire. Précurseurs du rap (ou plutôt du slam), ils mêlent l'argot urbain aux rythmes africains traditionnels. Nés l'année de l'assasinat de Martin Luther King, ils sont porteurs de tout un pan de l'histoire de la lutte des noirs aux Etats Unis (la grande période du Black Power). Après 40 ans de séparation, les membres du groupe se retrouvent à Paris pour un concert unique lors du festival Banlieues Bleues 2008. Durant les répétitions du spectacle, ils évoquent la naissance du collectif, les années de plomb et de délires ("on disait des trucs profonds sans s'en rendre compte").

Résumé : Le réalisateur connait depuis de nombreuses années la famille Maden, dont il a initié l'un des membres, Martin, au cinéma. En 2003, il filme toute la famille, appartenant à l'ethnie Gunantuna, chacun dans sa vie quotidienne. Leurs souvenirs dessinent un portrait de la Papouasie-Nouvelle-Guinée contemporaine à travers trois générations, successivement confrontées au monde des Blancs, puis à l'indépendance de leur pays vis-à-vis du colonisateur Australien. Cette indépendance interféra largement dans le choix de vie de la plupart.

Résumé : Film-dossier sur la pollution des océans par les plastiques. Du président du syndicat Plastics Europe au scientifique le plus pointu en écotoxicologie en passant par des militants-activistes décidés à faire prendre conscience de l'impact de cette pollution dans les écosystèmes marins et ses effets sur la santé publique, ce documentaire dresse un état des lieux à l'échelle mondiale. Soixante ans de consommation, trois générations d'utilisateurs de plastique ont abouti à une contamination croissante des milieux marins (fonds, surfaces) et des animaux (de la baleine au plancton) ainsi que celle des plages du monde entier et ce à l'échelle microscopique. Le trash vortex (le tourbillon d'ordures) est désormais la plaie du Pacifique nord à la croisées des courants de cet océan. Les mers et les océans avalent de force le plastique dont nous les gavons et qu'ils ne savent pas digérer. De plus il tue, mutile et étouffe les animaux. Quant à nous, il semble qu'il agisse sur notre santé par le bisphénol A et les phtalates considérés comme des perturbateurs hormonaux et des entraves au développement sexuel. Alliés de notre vie quotidienne, les plastiques n'en demeurent pas moins les ennemis de la planète et les compagnons hostiles de notre espèce.

Résumé : Les vedettes de ce documentaire ne sont pas les pianistes qui répètent leurs prochains concerts. Mais Stefan Knüpfer, une des chevilles ouvrières du Konzerthaus de Vienne, et le collaborateur privilégié des plus grands, qui participe à leur côté à la quête du « son parfait ». On suit, par exemple, avec passion la saga de la préparation de l’enregistrement de « l’art de la Fugue » de Bach par Pierre-Laurent Aimard. Celui-ci a choisi le piano n°109, mais il devra en trouver un autre et faire encore d’autres choix déchirants avant le jour J de l’enregistrement.« Depuis que nous réalisons des films, nous connaissons le travail continu qu'exige un tel projet et l'influence de ce travail sur nous-mêmes et nos vies. Cela nous a permis de comprendre mieux la relation spéciale qu'ont Stefan Knüpfer et les pianistes à leur profession voire vocation. Notre estime pour ces personnes'surdimensionnelles' est devenue dès lors encore plus grand. Nous avons senti la passion des héros de notre film dès les premières recontres et nous voulons que les spectateurs soient aussi émus de cette passion. Au seuil de de la puissance humaine se trouve quelque chose d'inommable, quelque chose de plus grand que la vie. Peu importe si on l'appelle "l'infini" , ou "l'art'' , ou "dieu". Nous l'appelons tout simplement Pianomania. »

Résumé : La parole est donnée à 6 octogénaires qui parlent de la vieillesse, de l'acceptation des changements physiques (la dégradation et le deuil du corps), la disparition du désir physique, la mort et surtout les raisons de vivre encore. Les personnes interrogées donnent à entendre et à voir une vieillesse somme toute en forme pour laquelle le détachement est possible et donc une certaine capacité à vivre pour soi le moment présent. Ainsi sommes-nous au plus près du ressenti de ces personnes dans ce film qui arrive à entrer en relation avec chacune d'elles en tant qu'individu unique et singulier.

Résumé : Alexei Leonov est l'un des derniers pionniers vivants et un héros de l'aventure spatiale soviétique. Le 19 mars 1965 il fut le premier homme à voir la terre ronde et bleue en nageant librement dans le vide sidéral. Lors de cette mission sa combinaison gonfla le transformant en bibendum incontrôlable. Il se sortit héroïquement de cette situation en désobéissant aux consignes et en demeurant fidèle à sa devise d'enfant de la taïga sibérienne "Mon destin m'appartient. Je ne compte que sur moi-même." Après l'abandon du programme lunaire par les soviétiques il est le commandant de la mission Apollo-Soyouz en 1975 pendant la guerre froide. Leonov est considéré en Russie comme un homme d'exception, citoyen d'honneur de la ville de Gagarine.

Résumé : En 2012 à Los Angeles est lancée l'application de rencontres Tinder qui compte en 2014 plus de 10 millions d'utilisateurs actifs par jour. Afin de comprendre les méandres de l'amour sur internet, de l'amour 2.0, deux journalistes France Ortelli et Thomas Bornot s'inscrivent sur le site et filment leurs péripéties en partie avec des téléphones portables. Le film est, grâce au témoignages des jeunes utilisateurs devant la caméra, le portrait de la génération des hyperconnectés qui n'en demeurent pas moins très seuls.

Résumé : Trouver et révéler dix nouvelles voix pour interpréter le répertoire de la musique baroque, tel est le but de l'académie Le Jardin des Voix, créée par le chef d'orchestre William Christie. Le film le suit dans ses recherches à Londres , New York, Paris lors des auditions des candidats.

Résumé : Elles sont d'anciennes migrantes ou filles d'immigrés, et syndicalistes. Elles ont choisi de s'engager face à la dureté des conditions de travail et à la précarité des salariés , notamment dans les secteurs des services aux particuliers et aux entreprises, où l'on retrouve nombre de femmes issues de l'immigration.. Activistes en milieu masculin, elles sortent des rôles attendus. Elles prennent la parole, librement inspirées par les ouvrières en lutte de LIP, qu'elles redécouvrent à travers le film "A pas lentes" du collectif ciné-luttes(1977). Par delà les conflits de travail, elles racontent une démarche d'émancipation individuelle et collective dans une société où sexisme et racisme restent d'actualité.

Résumé : Deux ans après la catastrophe de Fukushima en 2011 qu'en est-il de la santé des enfants riverains de la centrale ? Si les autorités niponnes se veulent rassurantes et disent que tout va bien, des études japonnaises officielles et l'Oms sont, quant à elles, beaucoup plus inquiétantes et montrent que le cancer de la thyroïde a augmenté de plus de 70% à cause de Fukushima. Les enfants, plus fragiles, sont en première ligne de la catastrophe.

Résumé : "Les graines sont-elles une marchandise comme une autre ou le bien commun de l’humanité au même titre que l’eau ou l’air ? Dans un avenir très proche, les agriculteurs n'auront peut-être plus le droit de replanter leurs propres graines. En Europe, une loi est en discussion pour contrôler l'utilisation des semences agricoles. Derrière cette confiscation, on trouve les cinq grands semenciers qui possèdent déjà la moitié du marché des graines et cherchent à étendre encore plus leur contrôle… Ce film nous emmène d’Inde en France et jusqu’au cercle polaire pour nous révéler les dessous d’une guerre silencieuse, méconnue, et dont l’enjeu est pourtant crucial : notre indépendance alimentaire." (Source Editeur)

Résumé : Le "Cahier d'un retour au pays natal" est le texte emblématique d'Aimé Césaire, symbole identitaire de la négritude, et qualifié par André Breton "de plus grand poème du XX° siècle". Le personnage du film, "l'homme qui revient" (magnifiquement interprété par Jacques Martial) s'interroge lors de son voyage sur ses terres natales, sur ses origines d'esclave, sur sa condition de noir déraciné par d'autres hommes et sur son rôle dans la "communauté des humiliés". L'œuvre poétique alimente l'image par la puissance des mots et la résonance des phrases. Emmanuelle Daude, dans le "Journal intime du Cahier", raconte l'histoire de l'appropriation de l'œuvre d'Aimé Césaire par l'équipe du film. Ce tournage devient alors l'occasion d'entrer dans l'intimité du "Cahier", de comprendre et de savourer ce texte. Avec la participation d'Alain Rey, linguiste.

Résumé : " Beaucoup de musiciens n'entendent pas les sons uniques, ils n'écoutent que les liens entre deux ou plusieurs sons. Pour eux, la musique n'a rien à voir avec l'audition, mais ne concerne que l'observation de ces liens. Pour cela, ils doivent ignorer les pleurs d'enfants, les sirènes et les sonneries de téléphone qui surviennent quand ils écoutent. En fait les personnes qui aiment vraiment entendre des sons seront souvent fascinées par les sons silencieux. Vous avez entendu ça ? diront-elles."Une leçon de musique et d’écoute autour du "Musical Circus" de John Cage interprété dans l'église St James d'Islington à Londres. Le film s’ouvre sur "l'aménagement" du bâtiment pour la performance, en voix off Cage lit un texte sur le son. Les douze œuvres qui forment le "Musical Circus" sont jouées de façon aléatoire, parfois simultanément. Son voyage autobiographique, commenté par Cage lui-même, allie profondeur analytique, humour et sensibilité, qu'il introduise chacune de ses œuvres majeures ou se livre au rite de l'entretien. Film réalisé en 1983.

Résumé : Meredith Monk est née en 1942. Depuis les années 1960, elle a développé une activité multidisciplinaire, aux frontières de la musique, du théâtre et de la danse, surtout connue pour ses innovations vocales en matières de techniques de jeu étendues, qu'elle a commencé en solo avant de former ses propres ensembles. Son nom a été définitivement attaché à un haut-lieu de la culture avant-gardiste new-yorkaise: "The Kitchen". Ce film rassemble des extraits de performances de Meredith Monk, données au Almeida Theatre de Londres, pendant le festival New York/Almeida (1982).

Résumé : Dans les années soixante, Philip Glass (1937, Baltimore, Etats-Unis) travaille sur la transcription de musiques de Ravi Shankar qu'il côtoie pour la composition de la musique du film "Chappaqua". En 1966, il découvre l'Inde, et rentre en contact avec les réfugiés tibétains dans le nord du pays. Cette période lui permettra d'acquérir son style distinctif marqué par les processus graduels et répétitifs. De retour à New York, il commencera ses créations minimalistes dans des galeries et les lieux alternatifs de Chelsea. "Il fallait que j'aie mon propre langage. En fait, je m'étais diversifié délibérement jusqu'à ce qu'un jour, je laisse toute cette musique derrière moi. Je l'ai abandonnée car elle ne me ressemblait pas." Le film est une suite ininterrompue de musique (Music in Similar Motion, Glassworks et Train/Spaceship, extraits de "Einstein on the Beach") sur laquelle se superposent les entretiens avec le compositeur et des musiciens de son ensemble.

Résumé : Le Larzac, son plateau désertique où les chèvres et surtout les brebis qui en sont l'emblème et le gagne-pain de nombres d'agriculteurs. Ce Larzarc est celui d'aujourd'hui, quarante ans après le début des luttes (1971-1981) contre l'extension du camp militaire et les expropriations. Depuis, la victoire acquise, les paysans ont crée la société civile des terres du Larzac qui a conclu avec l'Etat un bail emphytéotique de soixante ans (les terres sont propriété de l'Etat mais leur exploitation individuelle). Le Larzac est donc un espace expérimental où les nouveaux venus, néo-ruraux continuent de résister pour une agriculture à visage humain qui se fonde sur le système de vente directe (marchés locaux, magasins coopératifs).

Résumé : Pendant huit mois, Henry Colomer a filmé le travail de deux facteurs de clavecins exceptionnels, Philippe Humeau et Emile Jobin, ainsi que les rencontres avec leurs amis interprètes, Yoann Moulin, François Guerrier, Kris Verhelst, Pierre Hantaï et Blandine Verlet.« Ricercar : rechercher. Le ricercar est l’ancêtre de la fugue. Une suite de variations sur un thème qui se développe librement, comme en improvisant. » Avec une sobriété et une liberté qui conservent vivante la passion loin de toute érudition, Henry Colomer, qui avait observé au plus près le travail d’un plasticien dans Iddu, l’atelier de Jean-Michel Fauquet (2009), fait ici le portrait de chercheurs de son juste. Il filme huit mois durant des facteurs de clavecins et leurs amis musiciens. Qu’ils jouent des instruments, les fabriquent ou les réparent, tous font preuve d’une exceptionnelle qualité d’écoute que le film rend techniquement perceptible. Ecoute experte, jusqu’au bout des doigts, du jeune accordeur qui commence avant de sortir ses outils par jouer de l’instrument, « pour le réveiller ». Ecoute historienne du réparateur de clavecins anciens : il y voit des traces d’outils, imagine les gestes faits des siècles plus tôt, entend dans le toucher d’un clavecin flamand « des carillons ».Du bruit du rabot sur le bois aux morceaux enregistrés avec une acuité remarquable, Henry Colomer réussit le pari de filmer la musique baroque, en filmant ceux qui la font au plus concret (magnifiques gros plans sur les mains, le bois, le clavier) mais aussi en captant le ricochet des regards qu’elle suscite entre les musiciens quand ils s’écoutent mutuellement. Défi toujours renouvelé pour le documentaire, l’art le moins visuel se cristallise dans Ricercar en un objet métaphorique : une rosace de clavecin, petite sphère de papier découpé finement ouvragée que son facteur a placée là « pour rien, pour pousser l’inutilité jusqu’à son comble ». (Charlotte. Garson)

Résumé : En 1955, Charlie "Bird" Parker, le plus grand musicien de jazz de son époque, est au bout du rouleau. Il souffre d'ulcères, de déficience cardiaque et de cirrhose du foie. Dans les brumes de l'alcool et de la drogue, les souvenirs du passé se mêlent au présent. "Ce film difficile et ambitieux sur Charlie Parker, que je considère comme un génie du jazz moderne, dit Clint Eastwood, je l'ai conçu comme un témoignage sensible sur l'oeuvre d'un artiste suicidaire qui a brûlé sa vie en inventant un style, le be bop, dont beaucoup de musiciens se réclament aujourd'hui. [...] En dehors du héros incarné par Forest Whitaker, la vraie vedette c'est la musique, symbole d'une fraternité entre les musiciens qui n'existe pas entre les acteurs."

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