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  •    Thème : Langues, littératures > Littératures de langue française > Littérature d'Afrique noire
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Résumé : L'écrivain ivoirien, Ahmadou Kourouma, né en 1927, est filmé dans sa villa, située dans l'un des quartiers résidentiels d'Abidjan. Lieu d'écriture, celle-ci est peuplée de statues et de masques mais également de dictionnaires que l'auteur collectionne, de grammaires françaises et de recueils de proverbes. Les interviews de Kourouma sont tournées la nuit, car c'est la nuit qu'il travaille "dans une demi-inconscience". Elles révèlent les influences qu'il a subies (notamment celle de Céline) et sa passion pour les mots et la langue française "qui a besoin d'être violée elle aussi, parce que, dit-il au réalisateur français, vous avez violé beaucoup de peuples." Des extraits de : "Les Soleils des indépendances" (1970), "Monnè, outrages et défis" (1990), "En attendant le vote des bêtes sauvages" (1998), "Allah n'est pas obligé" (2000) sont lus en voix off.

Résumé : Né en Guyane en 1912, le poète Léon Gontran Damas est avec Aimé Césaire l'un des fondateurs du mouvement de la négritude. Toute sa vie, il ne cessa d'encourager, de faire publier et faire connaître les auteurs noirs, guyanais, antillais, africains et américains. Après un séjour de quatre ans en Martinique où il poursuit ses études secondaires, il part à l'âge de seize ans en France. Il y fait la connaissance de Léopold Sedar Senghor, fréquente le cercle littéraire de la martiniquaise Paulette Nardal, joue un rôle actif dans la diffusion de la "Revue du Monde noir" et participe à la naissance d'une autre revue, "Légitime défense", qui prône l'émergence d'une littérature spécifiquement antillaise. Malgré la solidarité et la fraternité avec d'autres exilés, il connaît le "mal-vivre antillais" et la solitude. Lors d'une mission ethnologique en Guyane, il rencontre un groupe d'intellectuels guyanais et dénonce le colonialisme en publiant "Retour de Guyane", ouvrage jugé subversif par l'administration française qui en achète des stocks entiers pour les détruire. A travers les nombreux témoignages recueillis auprès de personnalités du monde de la culture d'Afrique, des Antilles et de la Guyane, et un commentaire discret, le film permet de découvrir le regard précurseur de ce poète et les moments forts de son existence. Peu à peu se dessine la figure non conformiste d'un homme qui bousculait les conventions et qui, en même temps, se cherchait. Avec la participation d'artistes et de comédiens, des écrivains et poètes Aimé Césaire, Blaise Ndjéoha, Serge Patient, Daniel Maximin, Raphaël Confiant, du journaliste Paulin Johaquim, de l'historien Rodolphe Alexandre, de la psychanalyste Simone Henry Valmore et de Marcel Bibas, filleul et neveu de Damas.

Résumé : Portrait du poète francophone et homme d'État sénégalais Léopold Sédar Senghor réalisé à l'occasion du centenaire de sa naissance. Le film se présente comme un récit biographique et raconte, par un tissage d'archives filmées et photographiées de lieux, de scènes et de personnages rencontrés aujourd'hui, le combat de Léopold Sédar Senghor, chantre inspiré de la négritude : sa naissance et son enfance à Joal, petite ville du pays Sérère, au bord de l'Atlantique, sa scolarité au collège Libermann de Dakar, puis ses années d'études universitaires à Paris, où en 1935, il est reçu à l'agrégation de grammaire. En février 1940, il est affecté dans un régiment d'infanterie coloniale, fait prisonnier au mois de juin de la même année, puis libéré en 1942 pour raison de santé. En 1945, il est élu député des campagnes sénégalaises. Il publie "Femme nue, femme noire" qui va devenir une sorte d'hymne de la négritude. En septembre1960, Senghor est élu président de la République du Sénégal. Il le demeurera pendant vingt ans jusqu'à ce qu'il quitte volontairement le pouvoir pour laisser sa place à Abdou Diouf. Il s'installe alors en Basse-Normandie : l'homme de pouvoir s'est effacé derrière le bureau du poète. Tout au long de ce parcours, et qui le jalonnera, les témoignages et les hommages d'artistes et d'écrivains qui l'ont connu, aimé et soutenu dans son combat. Tel le poète mauricien Edouard Maunick : "La négritude, c'est le retour à l'aube de l'homme, à l'initial de ce qu'il est". Ou Doudou Ndiaye Rose, virtuose de la percussion Sabar : "Pour être nègre, il faut aimer notre patrimoine er notre culture". Ou encore Amadou Lamine Sall, fondateur de la Maison africaine de la Poésie Internationale et l'un des plus importants poètes de l'Afrique francophone contemporaine. Quant à la jeune génération, elle aussi admiratrice du grand poète, elle sera représentée par sculpteur sénégalais Ndary Lo, le danseur Papa Sy et le chanteur Maïssa M'Baye. Visionnaire, Senghor aura exprimé mieux que personne les vertus du métissage, la vocation des cultures à s'interpénétrer et à s'enrichir les unes les autres.

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