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Résumé : Poète, auteur de courts récits dans une langue concise, traducteur ("Le Coran", "La Genèse", Eschyle, Sophocle...), Jean Grosjean, né en 1912, voyageur au Proche-Orient, prêtre, co-directeur de la NRF, ami de Malraux, a mené une vie hors de toutes les modes, de tous les sentiers. Il a tenté de réinterpréter, de l'intérieur, les textes fondateurs de notre culture.Ce film est le portrait d'un homme plus que discret, dont l'attitude est faite d'ironie légère, de distance imperceptible, d'hésitations, d'ignorance avouée. Interrogé, il ne dispense pas de leçons, il ne cherche pas à montrer une image parfaitement dessinée et cohérente de lui-même : sans emphase, sans ostentation, il se soustrait en souriant aux catégories qui pourraient le définir ou le limiter.Entretien mené par Olivier -Germain Thomas.

Résumé : "Je suis maintenant un vieil homme et, comme beaucoup d'habitants de notre vieille Europe, la première partie de ma vie a été assez mouvementée", disait Claude Simon dans son "Discours de Stockholm", en décembre 1985. Révolution espagnole, Seconde Guerre mondiale, camps de prisonniers, évasion, maladies, voyages : de ces composantes, brièvement évoquées, d'une vie "assez mouvementée", le prix Nobel de littérature se refusait à tirer d'autre conclusion que celle-ci : "Je n'ai encore, à soixante-douze ans, découvert aucun sens à tout cela. Comme on voit, je n'ai rien à dire, au sens sartrien de cette expression."Filmer trois journées d'entretiens avec Claude Simon, dans sa maison de Salses, doit tenir compte de cette donnée fondamentale : l'écrivain n'a "rien à dire". C'est cet homme "découvrant à tâtons le monde dans et par l'écriture" dont le film fait le portrait, cet explorateur "d'un paysage inépuisable", passant et repassant, comme la ligne en boucle de l'entrelacs, par des points qui sont autant de carrefours de l'œuvre : le cheval mort de La route des Flandres, les cartes postales d'Histoire, les archives familiales des "Géorgiques". Ces images, ces mots, ces objets, qui sont les matériaux des livres : les "corps conducteurs" du courant qui circule dans l'œuvre ; et les seuls repères du voyageur aveugle." (Marianne Alphant et Roland Allard).

Résumé : Au XIIe siècle, les trouvères et troubadours inventèrent une forme poétique, la "chanson". Leur influence culturelle fut immense et grâce aux croisades s'étendit jusqu'en Orient. Pourtant, leurs thèmes, allant de l'amour courtois jusqu'à la caricature burlesque, sont multiples. Le film replace la chanson du troubadour dans l'histoire musicale et littéraire; il montre aussi comment de nombreux créateurs contemporains s'inspirent aujourd'hui de cette tradition.

Résumé : Réalisé à l'occasion de l'exposition organisée par le Centre Pompidou du 22 avril au 26 août 1991, ce portrait se compose d'entretiens radiophoniques enregistrés par André Parinaud avec André Breton en 1952, tout en bénéficiant des œuvres et des documents rassemblés pour l'exposition. Les réalisateurs ont également utilisé des images d'archives (Ina, 1960-1982) et des extraits de films : "L'Âge d'or" de Luis Buñuel et Salvador Dali (1930), "Le Surréalisme" de Robert Benayoun et Pierre Braunberger (1964), "Paris la belle" de Pierre Prévert (1928).

Résumé : "Ma langue est celle d'un éternel étranger. Dans les mots de tous les jours, je suis en perpétuel exil. Il m'en faut toujours d'autres pour dire la même chose." Le commentaire à la première personne, suivant un ordre alphabétique et subjectif, nous introduit dans un univers où la langue et la culture yiddish, celles des communautés juives européennes d'avant la Shoah, sont encore vivantes. École, bibliothèque, imprimerie, rue, théâtre, cafés...Traces d'une culture intériorisée qui représente "l'espace intemporel dans lequel repose le souvenir d'un passé révolu".

Résumé : En donnant la parole à Edmond Jabès, le film suit le cheminement d'un homme, des événements marquants de son enfance à ses rencontres décisives, jusqu'à son entrée en écriture, considérée comme un dialogue et un questionnement. C'est en 1957 que, contraint de quitter l'Égypte, Edmond Jabès s'installe à Paris où il opte pour la nationalité française. C'est à partir de cet exil qu'il est amené à vivre pleinement la double condition de juif et d'écrivain, et c'est à partir de là que s'est renouvelée son œuvre, avec l'écriture du "Livre des questions". Poète de la non appartenance, de l'errance et du vide, Edmond Jabès est un homme de l'exil ; les seuls lieux véritables sont le livre, le désert et aussi l'Égypte, perdue et devenue dès lors quasiment mythique. Cet espace de l'écriture est exprimé par la voix de Catherine Sellers sur les images du désert dont Jabès dit : "Il a écrit le juif, et le juif se lit dans le désert" et qui est indissociable de son œuvre. Âgé de soixante-seize ans au moment de cette rencontre, il s'était tenu jusque-là à l'écart des médias et n'avait donné que de très rares interviews, et encore sous forme écrite. Après avoir pris connaissance du travail de Michelle Porte sur d'autres écrivains (notamment Virginia Woolf et Marguerite Duras), il a accepté qu'elle réalise un document sur lui qui soit à la fois un portrait et une initiation à son œuvre.

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