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Résumé : Elsa, dont les parents sont sourds, est une fillette élevée dans la Langue des Signes (LSF). Elle habite en France. En filmant son quotidien, la réalisatrice revisite sa propre enfance et son regard subjectif guide le spectateur à la découverte d'un univers et d'une façon de vivre très différents de ceux de la plupart des familles.

Résumé : "N'attendez pas qu'il soit mort pour lire Régis Jauffret". Cette exhortation légendait un portrait pleine page de l'écrivain Régis Jauffret qui, en 1985, dans "Libération", avait fait le choix de ce support publicitaire pour faire son entrée dans le monde des lettres. Ce souci affiché de l'écrivain pour sa propre image ainsi que sa revendication d'une littérature "sans image" seront les leitmotive récurrents du film de Dominique Brard. Deux personnages donc, un homme, Régis Jauffret, et une femme, Amandine Pudlovska, comédienne. Des bruits de pas les ont déjà précédés à l'image. Ils marcheront tout au long du film, sur une scène de théâtre dans le noir, dans les rues de la ville la nuit, sorte de ballet déambulatoire ponctué de nombreuses lectures alternant avec les poses silencieuses des séances de photographie. Certaines des questions posées par la réalisatrice, et qui sous-tendent la structure du film, feront l'objet de l'entretien avec Régis Jauffret, réalisé à Paris le 23 janvier 2005. L'écrivain s'attardera tout particulièrement sur son roman "Clémence Picot" paru en 1999 aux Éditions Verticales, roman auquel il attribue son "passage dans l'âge adulte de l'écriture".

Résumé : L'aventure de "Lecture pour tous" de Pierre Dumayet et Pierre Desgraupes, première émission littéraire de la télévision française, a duré une quinzaine d'années de 1953 à 1968. Cette émission hebdomadaire consistait en un entretien entre Pierre Dumayet et un écrivain, puis un entretien entre Pierre Desgraupes et un écrivain, enfin une chronique de Max-Pol Fouchet sur ses lectures. Robert Bober a sélectionné une trentaine d'émissions (magnifiques archives de l'Institut national de l'Audiovisuel) puis a filmé pendant une heure et demie Pierre Dumayet les regardant et y réagissant, une caméra face à lui, une autre derrière lui. On (re)découvre ainsi avec intérêt et parfois ravissement, ses entretiens avec Jules Supervielle (1955), Raymond Queneau (1957), François Mauriac (1959), André Schwarz-Bart (1959), Bernard Privat (1956), Max-Pol Fouchet (1967), Nicole Vedrès (1965), Roger Vailland (1957, 1960 et 1963), le passionnant entretien de Pierre Desgraupes avec Henry Miller (1959), et enfin, la bouleversante mise en abyme par laquelle Robert Bober termine son film : Dumayet se regardant, en 2003, regarder avec Marguerite Duras à Trouville, en 1991, leur "Lecture pour tous" de 1964.

Résumé : "L’aventure de "Lectures pour tous" a duré 15 ans, de 1953 à 1968. C’était le temps des rencontres, du dialogue, de l’écoute. Puis, en 1968, un jeune noir américain, devenu aujourd’hui un professeur prestigieux, dit à Pierre Dumayet : "Madame de Rénal est une blanche, Julien Sorel est un noir", lui révélant ainsi la liberté du lecteur, la liberté de la lecture. La question de la lecture lui a alors paru plus importante que la question du livre. Il s’est dit : "Il faut savoir – et montrer – comment les livres sont lus." D’où l’idée de donner à lire le même livre à cinq ou six personnages. Les lecteurs s’appropriaient le livre, chacun à sa façon. Rencontrer un personnage dans un livre, c’est un peu comme rencontrer quelqu’un dans la vie. Avec "Lectures pour tous", Dumayet écoutait celui qui avait écrit. Avec "Lire c’est vivre", il écoutait celui qui avait lu." précise Robert Bober en préambule. Grâce à la sélection du réalisateur, nous revoyons de longs extraits de l'émission, de 1975 à 1984. Des lecteurs s'entretiennent avec Pierre Dumayet au sujet de : L'assomoir de Emile Zola, Mes amis de Emmanuel Bove, Le voyage dans les ténèbres de Jean Rhys, Madame Bovary de Gustave Flaubert. On admire toujours la délicatesse avec laquelle Dumayet interroge, à propos des passages qu'ils ont soulignés au cours de leur lecture, des gens aussi différents qu'un couvreur - zingueur, des blanchisseuses, des agricultrices ou encore un ancien PDG.

Résumé : Tourné en Italie, ce film rend compte d'une réalité du pays déjà ancienne : l'émigration en masse des forces vives du sud du pays vers le Nord, ici de la Calabre jusqu’à Aoste. Prenant le contre-pied de l'image classique de l'émigré mettant péniblement de côté quelque argent qu'il envoie à sa famille, la réalisatrice aborde la question de la migration italienne vers le Nord par un angle inattendu : celui de la solidarité des familles calabraises envers leurs malheureux exilés. C'est l'occasion pour la réalisatrice de révéler la solidité des liens familiaux dans cette société rurale et de l'importance de l'exil dans son histoire. C'est aussi, à mots couverts, une dénonciation subtile de la responsabilité de la mafia dans l'état de pauvreté permanente de la région. Le film commence par l’évocation des activités traditionnelles de ces familles : ramassage des olives sous les arbres dans les filets tendus par terre, cueillette des oranges, cuisson au four du pain pétri par la mamma, rassemblement des aubergines, piments et autres courgettes, fabrication de la provola … Avec ces produits dont la saveur et l’odeur sont indissolublement liées au pays, sont préparés avec soin des colis qui seront transportés en camion. Et le voyage vers le Nord démarre, comme chaque mois, en passant par Rome, Florence, Orvieto, Arezzo, Gênes, Vercelli et, au bout de ces 1 500 kilomètres, Aoste, où les lettres et les colis trouvent leurs destinataires...

Résumé : Dans le cours du mois d'octobre 1974, l'écrivain Georges Perec se rend trois jours de suite place Saint-Sulpice à Paris, et là, d'un café ou d'un banc, il entreprend une description précise et minutieuse de ce qui l'entoure. Il y a, en effet, beaucoup de choses place Saint-Sulpice : "Un grand nombre, sinon la plupart de ces choses ont été décrites, inventoriées, photographiées, racontées ou recensées. Mon propos dans les pages qui suivent a plutôt été de décrire le reste : ce que l'on ne note généralement pas, ce qui ne se remarque pas, ce qui n'a pas d'importance : ce qui se passe quand il ne se passe rien, sinon du temps, des gens, des voitures et des nuages". (Georges Perec "Tentative d'épuisement d'un lieu parisien", Éditions Christian Bourgois, 1982). Une trentaine d'années plus tard, le réalisateur Jean-Christophe Riff découvre le texte de Perec et décide de lui donner un équivalent cinématographique en adoptant la démarche qui a présidé à l'élaboration du livre. Sa caméra capte et enregistre la vie ordinaire du lieu en son absence d'événements saillants. Accompagnant ces images, le texte de Georges Perec en voix off est dit par Mathieu Amalric. S'instaure alors, dans un mouvement de va-et-vient incessant, un jeu de concordances et de décalages entre le texte et l'image qui n'est pas sans alimenter la réflexion du spectateur.

Résumé : Le poète André Du Bouchet est filmé avec sa femme, Anne de Staël, fille du peintre, dans leur maison et dans les paysages de la Drôme. Il s'entretient avec le réalisateur de son écriture et lit quelques poèmes. Ces entretiens sont exceptionnels car le poète n'avait jamais jusque là voulu apparaître à la télévision. Avec les témoignages d'Henri Maldiney, philosophe, d'André Pitte, éditeur, et de voisins agriculteurs.

Résumé : Ce film n'est pas un film sur Christian Bobin, mais sur son œuvre. Christian Bobin, né en 1951, est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages poétiques. Il vit et travaille au Creusot. Le film est conçu un peu à la manière de "Lire c'est vivre", l'émission de Pierre Dumayet : sept lecteurs parlent d'abord du Creusot, ils décrivent cette ville, à laquelle ils sont comme lui très attachés. Ils évoquent ensuite l'écrivain, son style, s'attachent à expliquer ce qui les touche dans ses livres. Des textes extraits de "Autoportrait au radiateur" sont lus en voix off par Christian Bobin. Les lecteurs occupent ainsi à l'écran la place laissée vacante par l'auteur, ils parlent de ses livres en parlant de leur vie et deviennent en quelque sorte ses "représentants". Conforme à l'idée que Christian Bobin se fait de tout écrivain ("Un écrivain, c'est quelqu'un qui n'a pas de visage"), le film échappe à la biographie et rend compte de cette part d'effacement liée à l'écriture, de ce souci d'invisibilité qui est au cœur de l'œuvre.

Résumé : Dans une économie du livre inflationniste, comment un libraire de quartier peut-il trouver sa place ? Pour tenter de répondre à cette question, Christian Girier a installé sa caméra dans la librairie parisienne de Pierre Akian, la Virgule. Il en a découvert l’existence dans le livre d’Hubert Nyssen, "Sur les quatre claviers de mon petit orgue", où l’auteur rend hommage à cette figure attachante, celle d’un homme seul à bord de sa librairie depuis plus de vingt ans. L’endroit est très petit – 33m2 – et situé dans une rue pas très passante. On voit le travail quotidien du libraire, ses contacts avec ses clients, les discussions avec les représentants des éditeurs, la tâche fastidieuse de l’inventaire annuel, mais c’est le rôle social et culturel d’une librairie de quartier qui est surtout mis en valeur dans ce film. Dans sa librairie, Pierre Akian organise régulièrement des rencontres, des signatures, des animations, petits concerts ou spectacles adaptés à l’exiguïté du lieu, et divers échanges autour du livre. Les nourritures terrestres n’en sont jamais absentes, avec les plateaux de fromage du commerçant voisin et quelques bonnes bouteilles. A ces occasions, sont filmés les habitués, les amis, des personnalités du quartier (notamment un poète et un illustrateur) et tous ceux qui viennent occasionnellement aider Pierre Akian à faire vivre sa librairie. On découvre un lieu où subsistent une certaine manière d’être ensemble, un mode de rapport au temps et aux autres, devenu rares aujourd’hui. Avec la participation d’Hubert Nyssen, Fred Vargas, Nancy Huston et Pierre Péju.

Résumé : Maurice Limat est un romancier populaire "survivant d'un monde disparu", comme il aime à se présenter. Installé dans un fauteuil qui émerge comme une île au milieu d'une partie des six cents livres qu'il a écrits, répandus sur le sol, il se livre avec bonne grâce à la caméra de Renan Pollès. Il est également filmé dans la rue ou dans un café. Il nous parle de son enfance, évoque son premier roman d'aventure à l'âge de vingt ans, les policiers, les histoires fantastiques et les romans d'espionnage parus dans la presse ou sous forme de brochures dans de petites collections. Il émaille son discours d'anecdotes, ouvre ses tiroirs, feuillette avec nostalgie "La Montagne aux vampires", "Le Masque de chair", "La Nuit des vaudous", "Les Soldats de l'espace", qu'il extrait de son extraordinaire collection privée.

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