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Résumé : Dans un abandon touchant, Isabelle Carré livre un premier roman sensible et plein de grâce. Une autobiographie brodée de fiction, raccommodée, par endroit, là où la mémoire fait défaut, l'actrice y raconte l'histoire de sa famille et de son enfance - ou en tout cas l'histoire d'une famille et d'une enfance qui ressemblent étrangement à la sienne. Elle dit la « partie immergée de l'iceberg », cachée derrière son sourire maquillé, ses angoisses et ses blessures, sa famille un peu hors-normes, mais aussi son désir naissant de théâtre et de cinéma ou encore ce que c'est qu'être une enfant puis mère à son tour - et l'amour, bien sûr. Sont confiés ici des rêves délicats, des souvenirs tendres, qui nous emplissent de réconfort. « J'ai l'habitude avec les journalistes d'être toujours associée à deux qualités : discrète et lumineuse ! Durant toutes ces années, comment suis-je passée si facilement entre les mailles du filet ? Évidemment, je ne m'en plains pas, pour rien au monde je ne renoncerais au plaisir d'être si bien cachée derrière mon maquillage et les costumes d'un personnage. Puisque tout est vrai, et que les acteurs « font semblant de faire semblant », comme l'écrit Marivaux. Je m'étonne juste qu'après ces heures d'interviews, tous ces plateaux télé, ces radios, les mêmes mots ressassés à l'infini suffisent... grâce à ce sourire peut-être. Je suis une actrice connue, que personne ne connaît. » I.C. Les rêveurs, Grasset, 2018

Résumé : Le destin tragique de la femme de trente est aussi affreusement banal : Julie d'Aiglemont est mariée à un homme qu'elle n'aime pas. Malheureuse et délaissée, la seule façon pour elle de ne pas subir son mariage, est de tomber amoureuse d'un autre. Mais de morts malencontreuses en amours contrariées, ses amants et enfants illégitimes ne lui permettront pas d'échapper réellement au contrat auquel elle n'a eu d'autre choix que de se soumettre. Cette sombre histoire, résolument moderne, est sans doute le roman le plus engagé de Balzac, qui dénonce avec force et justesse l'oppression qui pèse sur les femmes. « Le mariage, institution sur laquelle s'appuie aujourd'hui la société, nous en fait sentir à nous seules tout le poids : pour l'homme la liberté, pour la femmes des devoirs. Nous vous devons toute notre vie, vous ne nous devez de la vôtre que de rares instants. Enfin l'homme fait un choix là où nous nous soumettons aveuglément. Oh ! monsieur, à vous je puis tout dire. Hé bien, le mariage, tel qu'il se pratique aujourd'hui, me semble être une prostitution légale. De là sont nées mes souffrances. »

Résumé : Ces deux nouvelles furent écrites en 1896 et 1898, juste avant et pendant la relation amoureuse de Lou Andreas-Salomé avec Rilke. Un même thème les parcourt : le choix pour une femme de la liberté, sans réserve, au mépris du danger - liberté d'aimer ou de ne pas aimer, hors conventions, liberté de créer - et la traversée des chemins qui y mènent. Traversée de ce qui tue la passion et représente une tentation masochiste pour les femmes : le mariage. Max Werner s'assit au hasard à côté d'une jeune Russe qu'il voyait pour la première fois, - il ne comprit pas son nom compliqué lors de la présentation, mais on l'appelait tout simplement, quand on lui parlait, Fénia ou Fénitchka . Dans sa petite robe noire de nonne, qui enserrait discrètement et d'une manière comiquement peu parisienne sa taille moyenne et devait être le costume favori des étudiantes zurichoises, elle ne lui fit tout d'abord aucune impression particulière. [...] Seuls lui plurent, en Fénia, les intelligents yeux bruns qui jetaient sur toute chose un regard ouvert et clair.

Résumé : Pendant vingt ans, Ariane Laroux, artiste plasticienne, a rencontré l'ethnologue et résistante Germaine Tillion, au cours de trente déjeuners suivis de longues conversations au cours desquelles elle faisait son portrait. L'occasion pour Germaine Tillion d'évoquer sa vie, celle d'une femme qui a traversé avec courage, lucidité et générosité tout le XX ème siècle. Jeune femme arpentant seule le Sud algérien dans les années 30, elle cherche avec empathie à comprendre et à aider ceux qui l'entourent. Elle a été arrêtée et déportée à Ravensbrück alors qu'elle dirigeait le réseau de résistance du Musée de l'Homme depuis 1940. Pour aider à survivre, elle y écrit, cachée dans une caisse, une opérette que chantent les résistantes. Puis elle participe dès 1954 à l'enquête internationale de David Rousset contre les goulags, lutte en Algérie contre la torture, crée l'instruction dans les prisons et se fait l'avocate de l'émancipation des femmes du Sud de la Méditerrannée. Ces conversations ont été adaptées et interprétées au théâtre par Marie-Christine Barrault qui prête, ici, sa belle voix grave à Germaine Tillion qu'elle rend à la vie dans toute sa sagesse, sa force, la légèreté de son humour.

Résumé : "II est une gare où ceux-là qui arrivent sont justement ceux-là qui partent une gare où ceux qui arrivent ne sont jamais arrivés, où ceux qui sont partis ne sont jamais revenus. C'est la plus grande gare du monde. C'est à cette gare qu'ils arrivent, qu'ils viennent de n'importe où. Ils y arrivent après des jours et après des nuits. Ayant traversé des pays entiers. Tous ont emporté ce qu'ils avaient de plus cher parce qu'il ne faut pas laisser ce qui est cher quand on part au loin. Tous ont emporté leur vie, c'était surtout sa vie qu'il fallait prendre avec soi." (Charlotte Delbo)

Résumé : «De tout ce que j’ai écrit, les textes qui figurent dans ce livre audio me sont les plus chers. Ils ont trait à ma mère inconnue. Je les ai écrits pour lui parler, pour lui dire ma tendresse, tenter de la faire revivre quelque peu, elle qui n’a pas eu la vie qu’elle méritait. Je sais maintenant que je lui dois mon besoin d’écrire. J’aimerais que, portés par ma voix, ces pages et ces poèmes la tirent de la tombe, la fassent apparaître, lui procurent des amis qui prolongeront sa mémoire» (Charles Juliet). Lecture de poèmes, provenant de trois ouvrages de l'auteur : "Lambeaux", "Moisson" et "Te rejoindre". Ils ont pour thème sa mère, qu'il n'a jamais connue.

Résumé : "L'ensemble de textes lus ici, n'est nullement un rassemblement au hasard, et ses différentes parties ont pris forme et sens sous le regard les unes des autres. Une différence, toutefois. Cette unité n'est plus, comme dans mes livres les plus anciens, le produit d'une réflexion, directement vécue, sur seulement ou surtout l'acte propre à la poésie. Le passage du temps dans une vie, les événements qui s'y associent ont déplacé cette réflexion, restée fondamentale, vers ce qui se joue dans les existences. La pensée de la poésie se nourrit des situations de l'existence. Le poème naît dans la voix. Il s'arrime à elle par la longue chaîne d'une ancre, son écriture."

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