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Résumé : Ces deux nouvelles furent écrites en 1896 et 1898, juste avant et pendant la relation amoureuse de Lou Andreas-Salomé avec Rilke. Un même thème les parcourt : le choix pour une femme de la liberté, sans réserve, au mépris du danger - liberté d'aimer ou de ne pas aimer, hors conventions, liberté de créer - et la traversée des chemins qui y mènent. Traversée de ce qui tue la passion et représente une tentation masochiste pour les femmes : le mariage. Max Werner s'assit au hasard à côté d'une jeune Russe qu'il voyait pour la première fois, - il ne comprit pas son nom compliqué lors de la présentation, mais on l'appelait tout simplement, quand on lui parlait, Fénia ou Fénitchka . Dans sa petite robe noire de nonne, qui enserrait discrètement et d'une manière comiquement peu parisienne sa taille moyenne et devait être le costume favori des étudiantes zurichoises, elle ne lui fit tout d'abord aucune impression particulière. [...] Seuls lui plurent, en Fénia, les intelligents yeux bruns qui jetaient sur toute chose un regard ouvert et clair.

Résumé : Une femme devient mère pour la première fois. Sa propre mère n'est pas là pour l'aider à accueillir sa fille nouvelle-née. Elle l'a perdue à l'âge de quatre ans et, adulte, a revécu sa mort par la profanation de sa tombe au cimetière. Cette béance n'a d'égale que l'omniprésence de son souvenir : la jeune femme cherche partout sa mère pour en devenir une et ne la retrouve nulle part dans l'image d'une des plus grandes étoiles du cinéma toujours présente dans les coeurs et sur les écrans. Plutôt qu'à sa mère au paradis, elle décide alors de s'adresser à sa fille, cadeau du ciel. Personne ne veut oublier ma mère, à part moi. Tout le monde veut y penser, sauf moi. Personne ne pleurera autant que moi si je me mets à y penser. On me parle d'elle en disant son nom au lieu de dire ta mère, votre mère. Comme si je n'étais pas là, devant eux. Je ne comprends pas ce qu'ils disent. Je ne les écoute déjà plus. De qui parlent-ils ? Son nom ne m'intéresse pas, il n'y a que ma mère qui m'intéresse. S.B.

Résumé : "Savannah Bay, variations" rassemble des documents sonores inédits enregistrés par Philippe Proust et retrouvés par Marie-Pierre Fernandes, qui a participé à la création de Savannah Bay en 1983 au théâtre du Rond-Point et a été l'assistante de Marguerite Duras pour Les Lectures (1984) et La Musica deuxième (1985). Il s'agit de : - L'Exposition de la peinture, hommage de Marguerite Duras à Roberto Plate, scénographe de Savannah Bay, à l'occasion d'une exposition de ses oeuvres à Paris en 1987 ; - textes, répétitions et échanges autour de la pièce Savannah Bay (théâtre du Rond-Point, 1983) avec Marguerite Duras, Madeleine Renaud, Bulle Ogier et la participation de Yann Andréa. La pièce Savannah Bay : deux femmes sur scène, l'une âgée, comédienne sa vie entière, l'autre assez jeune pour être sa petite-fille, évoquent l'existence d'une troisième femme, peut-être la fille de la première et la mère de la plus jeune. Morte noyée à 17 ans, le jour de ses couches, du désir personnel de mourir, d'éterniser la brûlure de sa passion avec le père de l'enfant. Entre absence et présence de cet homme qui a survécu, mémoire et oubli, réalité et fiction, dialogue et poésie du récit, se jouent le rapport entre l'amour et la mort, la disparition dans l'espace matriciel de la mer et le souvenir dans le deuil et la transmission.

Résumé : Ils ne se connaissent pas et se regardent en chiens de faïence dans le square parisien où quotidiennement ils se croisent. Joséphine, Guillaume, Anaïs, Xavier, Stella, Serge, Émir... Ils entendent d'une oreille l'arrivée lointaine d'un fléau au nom baroque. Mais ils ne s'en préoccupent guère, si ce n'est Magali qui vient de retrouver le goût de vivre, ou lorsqu'ils plongent leurs pensées dans les yeux fiévreux d'un vagabond. Bientôt les voici enfermés, à regretter la présence irritante et rassurante des autres. Ah, qu'on lui en donne les moyens, c'est-à-dire du temps, et il écrira son Odyssée, sa Divine Comédie, son Guerre et Paix, son Moby Dick, sa Légende des siècles, son Désert des Tartares, son Crime et châtiment, son Frankenstein, son Bruit et la Fureur, son Vie et destin, son Pavillon d'or... Oui, du temps, du temps rien qu'à lui, et le magma d'images qui couve et bout dans sa tête, le plasma de mots qui gronde et chuinte dans son sang, entreront en éruption, en explosion. Du temps et du silence où laisser résonner toute cette haute clameur. S.G.

Résumé : Contes du quotidien, les quatorze histoires réunies dans cet écrin conjuguent reviviscences d'enfance en Nouvelle-Zélande, échappées oniriques, portraits saisissants, émotions brutes et découverte de la mort et de ses avatars. Dans Prélude , Félicité , ou encore Je ne parle pas français , le ressenti prend le pas sur l'action et se mettent à nu d'inquiétants rapports de force au sein même des relations les plus familières. Ce recueil a assis la réputation de Katherine Mansfield comme la plus grande virtuose de la nouvelle moderniste. Que pouvez-vous faire, si vous avez trente ans, et qu'en tournant l'angle de votre propre rue, vous vous sentez envahie, soudain, par une sensation de félicité, d'absolue félicité ? Comme si vous veniez tout à coup d'avaler un morceau brillant de ce tardif soleil d'après- midi, qui continuerait à brûler dans votre poitrine, envoyant de petites fusées d'étincelles dans chaque parcelle de votre être, dans chaque doigt et chaque orteil ?... K. M. Musique : Sonate pour violoncelle seul, opus 28, d'Eugène Ysaÿe, exécuté par Ole-Eirik Ree, Naxos

Résumé : Patti Smith et Robert Mapplethorpe ont vingt ans quand ils se rencontrent, par hasard, dans le New York de la fin des années 60. Just kids, roman d'initiation, retrace l'envolée de ces enfants terribles, de 1967 à 1975, de leur rencontre jusqu'au moment où Patti Smith enregistre son premier album, Horses, qui lance sa carrière de chanteuse. La mort prématurée du grand photographe, en 1989, ouvre et clôt le récit tout en pudeur et en émotion . Cette histoire d'amour et d'amitié, épopée mythique, est le cliché incandescent de cette période qui marque un tournant dans leur vie. J'avais vingt ans quand je suis montée dans le bus. Je portais ma salopette, un col roulé noir, et le vieil imper gris que j'avais acheté à Camden. Ma petite valise écossaise rouge et jaune contenait quelques crayons de couleur, un carnet, les Illuminations, quelques fringues, et des photos de mon frère et de mes soeurs. J'étais superstitieuse. Nous étions un lundi ; j'étais née un lundi. C'était un bon jour pour arriver à New York City. Personne ne m'attendait. Tout m'attendait. P.S. Patti Smith grandit dans une petite ville du New Jersey avant de partir s'installer à New York où elle rencontre Robert Mapplethorpe, avec qui elle marquera bientôt le siècle. Elle mène une vie de bohème désargentée et se construit en tant qu'artiste dans les milieux underground. Grande admiratrice de la poésie française du XIX eme siècle, et en particulier d'Arthur Rimbaud, elle performe ses propres poèmes sur scène avant de les mettre en musique et de devenir chanteuse. Elle sera rapidement une icône consacrée du rock. En 2016, elle représente Bob Dylan devant l'Académie suédoise pour la remise du prix Nobel de littérature. Isabelle Huppert compte parmi les plus grandes actrices françaises, à la carrière internationale, et l'une des plus récompensées. Depuis sa première apparition au cinéma dans Faustine et le bel été, de Nina Companeez en 1972, en passant par La dentellière de Claude Goretta en 1977 et Violette Nozière, de Claude Chabrol qui lui vaut son premier prix d'interprétation à Cannes en 1978, elle n'a cessé de marquer le cinéma et le théâtre d'une empreinte singulière et exigeante, révélant au fil de ses très nombreux rôles son goût pour les personnages complexes. Elle a notamment reçu un Golden Globe en 2017 pour son rôle dans Elle de Paul Verhoeven, prestigieux prix qui a renforcé son rayonnement international.

Résumé : Son enfance, sa mémoire, sont la matière même de ses livres. Pourtant, c'est seulement en 2012 qu'Annie Ernaux retourne à Yvetot sur invitation de la ville de Normandie qui l'a vue grandir. Elle vient y donner une conférence sur son travail qui y est intimement lié. Ce retour en tant qu'écrivaine est un véritable événement littéraire et c'est cet événement qui est retranscrit ici. À la suite de ce texte lu par Dominique Blanc, Annie Ernaux se remémore, dans un entretien inédit, des moments de son enfance et de sa jeunesse à Yvetot à travers des photographies qu'elle a choisi de commenter. « Les livres ont donc constitué très tôt le territoire de mon imaginaire, de ma projection dans des histoires et des mondes que je ne connaissais pas. Plus tard, j'y ai trouvé le mode d'emploi de la vie, un mode d'emploi auquel j'accordais beaucoup plus de confiance qu'au discours scolaire ou au discours de mes parents. J'étais encline à penser que la réalité et la vérité se trouvaient dans les livres, dans la littérature. » A.E

Résumé : «De tout ce que j’ai écrit, les textes qui figurent dans ce livre audio me sont les plus chers. Ils ont trait à ma mère inconnue. Je les ai écrits pour lui parler, pour lui dire ma tendresse, tenter de la faire revivre quelque peu, elle qui n’a pas eu la vie qu’elle méritait. Je sais maintenant que je lui dois mon besoin d’écrire. J’aimerais que, portés par ma voix, ces pages et ces poèmes la tirent de la tombe, la fassent apparaître, lui procurent des amis qui prolongeront sa mémoire» (Charles Juliet). Lecture de poèmes, provenant de trois ouvrages de l'auteur : "Lambeaux", "Moisson" et "Te rejoindre". Ils ont pour thème sa mère, qu'il n'a jamais connue.

Résumé : "II est une gare où ceux-là qui arrivent sont justement ceux-là qui partent une gare où ceux qui arrivent ne sont jamais arrivés, où ceux qui sont partis ne sont jamais revenus. C'est la plus grande gare du monde. C'est à cette gare qu'ils arrivent, qu'ils viennent de n'importe où. Ils y arrivent après des jours et après des nuits. Ayant traversé des pays entiers. Tous ont emporté ce qu'ils avaient de plus cher parce qu'il ne faut pas laisser ce qui est cher quand on part au loin. Tous ont emporté leur vie, c'était surtout sa vie qu'il fallait prendre avec soi." (Charlotte Delbo)

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