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Résumé : Thierry Thomas propose une lecture originale de la première partie de la "Divine Comédie" de Dante, faite d'entretiens avec des lecteurs, amateurs de l'œuvre, et d'un parcours au sein d'une iconographie abondante. Celle-ci, inspirée de nombreuses gravures, peintures, sculptures (Giotto, Boticelli, Blake, Delacroix, Doré, Rodin...) est mise en scène et animée dans un décor créé en trois dimensions. L'ambition de ce film est à la fois de transmettre la beauté du poème et de comprendre ses résonances dans la vie des hommes, aujourd'hui et au cours des siècles. Le réalisateur, suivant l'ordre du poème, dans les pas de Dante et de Virgile, nous décrit l'univers fantastique de l'Enfer, cercle près cercle, jusqu'au neuvième et dernier, tandis que Jacqueline Risset, traductrice de la "Divine Comédie" en français, livre ses précieux commentaires, aux côtés d'une dizaine d'historiens ou d'érudits qui apportent des clés indispensables à la compréhension de cette œuvre. Celle-ci reflète les débats politiques et religieux de l'époque où elle fut composée, mais sa lecture nous saisit encore puissamment aujourd'hui : une part des entretiens, la plus intime, est constituée de l'évocation d'images-souvenirs que suscitent les mots du poème.

Résumé : A Chambonnet - haut, hameau sis dans le parc naturel régional des monts de l'Ardèche , grandit Thibault, jeune fils de fermier à l'orée de l'adolescence, en totale osmose avec son environnement : les moutons ou les poules qu'il nourrit, les abeilles des ruches dont il prend délicatement soin, le courant de la la rivière et les collines où il retrouve les jeux de son âge avec les enfants du voisinage qui , comme lui, ne vont à l'école que par obligation, l'école de la vie de la nature présentant plus d'attraits. Et il y a Ophélie, un peu plus âgée que lui, qui ne vit plus au hameau que pendant les vacances, à qui il confie, avec une maturité d'esprit rare chez un enfant de son âge, en pleine conscience des transformations du monde rural actuel, ses projets d'avenir professionnel paysan dans ce coin d'Ardèche qu'il aime et dont il connaît le moindre rocher. Le film saisit avec justesse et poésie le passage qui conduit Thibault à l'adolescence, puis, pas si loin, à l'âge adulte, celle d'un jeune de la campagne, heureux de l'être, et entendant le rester.

Résumé : Au fil de ce portrait de Jean Rouaud par lui-même, nous découvrons la richesse des mondes littéraires et artistiques qui ont donné naissance à l’œuvre et au style de l’écrivain. Tel saint Jean l’Évangéliste, qui a pu contempler la gloire du Verbe incarné, et qui annonce ce qu’il a vu, Jean Rouaud a choisi d’être, dans son désir d’écriture, celui qui témoigne. Entrouvrant les portes de son laboratoire poétique, il évoque pour nous les thèmes qui lui sont chers, son enfance notamment, marquée du sceau d’une religiosité envahissante, puis les œuvres qui ont compté dans sa pratique artistique : les primitifs flamands avec lesquels il entretient une certaine complicité, la poésie japonaise qu’il admire pour cette petite saisie du réel que l’on trouve dans les haïku, « Le Christ au tombeau » d'Holbein le jeune, qui annonce à la fois la mort du merveilleux et la naissance du réalisme. Ainsi, il met en lumière le réalisme, le style épique, l’intimisme, la poétisation du vécu qui font la richesse de ses romans. En voix off, Amandine Pudlo lit des extraits des œuvres suivantes :« Le Monde à peu près » (Minuit, 1996), « Les Champs d’honneur » (Minuit, 1990 Prix Goncourt), « L’Invention de l’auteur » (Gallimard, 2004), « Préhistoires » (Gallimard, 2007), « La Fiancée juive » (Gallimard, 2008).

Résumé : Trois chorégraphes, William Forsythe, John Neumeier, Ushio Amagatsu et deux interprètes, Sylvie Guillem et Patrick Dupont travaillent sous le regard de la caméra du réalisateur André S. Labarthe. Il n'y a pas d'échange entre eux et lui, simplement les séquences de répétitions, parfois quelques séquences extérieures dans une rue à Paris ou à New York, des extraits de ballets suivis des applaudissements. Et en off, les impressions de Labarthe "portées par la voix de Jean-Claude Dauphin". DVD 1 : Le film "Silvie Guillem au travail" montre la star de la danse française répétant Raymondo dans la version de Noureev, Four Last Songs, In the Middle, Somewhat Elevated de Forsythe ainsi que La Luna de Béjart. Dans "William Forsythe au travail", le réalisateur recueille les réflexions du chorégraphe pendant ses répétitions avec les danseurs du New York City Ballet et du Ballet de Francfort. DVD 2 : Le film "Patrick Dupond au travail" laisse éclater à l'écran la fougue du jeune danseur déambulant dans les rues de New York ou en train de visionner des bobines filmées lors de sa préparation au concours d'étoile. Dans "Ushio Amagatsu, éléments de doctrine", le chorégraphe (un des grands maîtres de la danse butô) s'exprime pendant les répétitions de la pièce "Graine de Kumquat". DVD 3 : Le dernier film "John Neumeier au travail" saisit les moments où Neumeier fait travailler les danseurs du ballet de l'Opéra à "La Passion selon Saint Matthieu", dans une ancienne fabrique de la banlieue de Hambourg.

Résumé : Co-réalisé en 1955 par Jacques-Yves Cousteau et Louis Malle, qui était alors un jeune étudiant de cinéma de 23 ans désireux de sortir de l'Idhec pour se confronter à la réalité et au cinéma, "Le Monde du silence" fut le deuxième film à montrer des images en couleurs du monde sous-marin et le premier à montrer des images tournées à 75 mètres de profondeur. Le film commence avec une voix-off : « À cinquante mètres de la surface, des hommes tournent un film. Munis de scaphandres autonomes à air comprimé, ils sont délivrés de la pesanteur. Ils évoluent librement. » La beauté des images réalisées grâce aux caméras conçues par André Laban est stupéfiante : Picasso lui-même en sera saisi à Cannes. Se déplaçant à bord de La Calypso, les équipiers/plongeurs/acteurs/cameramen explorent les fonds marins de la Mer Méditerranée, du Golfe Persique, de la Mer Rouge et de l'Océan Indien. Ils en ramènent des images qui, au fil du temps, sont devenues mythiques et archétypales non seulement parce qu'elles constituent des modèles, des principes de tournage sous-marin mais aussi parce qu'elles appartiennent à un inconscient collectif où vibrent les sensations de générations de spectateurs articulées autour de scènes emblématiques comme la découverte de l'épave, les jeux avec le mérou Jojo, la mort du jeune cachalot ou le massacre des requins. Les deux co-réalisateurs sont très complémentaires: l'un animé d'une volonté pédagogique de passeur, l'autre préoccupé d'esthétique et de son art en devenir. "Le Monde du silence" inaugure la méthode Cousteau, celle du documentaire animalier tourné autour d'une aventure humaine et révèle un cinéaste, Louis Malle, dont la carrière devra beaucoup à cette expérience hors du commun.

Résumé : Depuis plus de trente ans Richard Dindo « cherche à réfléchir sur la mémoire au cinéma, sur la question : Comment fabriquer de la Mémoire avec un film ? » Ce « Travailleur de la mémoire » s’intéresse ici à une des pathologies de la mémoire, la maladie d’Alzheimer, maladie encore très mystérieuse. Pour ce faire il est allé à la rencontre de patients, chez eux, dans une maison de retraite ou des lieux de soins et de diagnostic comme la consultation de la mémoire du service de gériatrie des Hôpitaux universitaires de Genève. Le film présente très peu de commentaires pédagogiques ou de discours médical. Il nous permet pourtant d’appréhender la gravité de la maladie, peut-être parce que le cinéaste a choisi de montrer les relations entre les malades et leurs proches avec une attention toute particulière donnée aux témoignages des proches : une femme qui cherche à garder son mari le plus longtemps possible même si le quotidien devient de plus en plus difficile à supporter, une malade vivant encore chez elle qui ne reconnaît plus sa fille et l'identifie comme sa sœur. Une femme, ancien médecin, témoigne de la maladie de son mari. Richard Dindo saisit à la fois la lutte des malades contre le néant et la souffrance des familles face à ce qu’un des témoins décrit comme un « deuil blanc». A chaque nouvel oubli constaté c’est un deuil qu’il faut faire. Les paroles recueillies s’ancrent dans la souffrance et la perte. Le film nous aide à comprendre et l’évolution de la maladie et le changement relationnel brusque, total qu’elle induit. Car comme l’énonce avec tant de détresse un jeune homme que son grand-père ne reconnaît plus : « Quand tous les souvenirs se sont évadés, tout s’efface, il ne reste qu’une enveloppe vide ; les souvenirs, c’est tout ce qui fait un être ».

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