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Résumé : Brendan Behan, né à Dublin en 1923, alors que son père, peintre en bâtiment et activiste républicain, se trouve en prison, devient "l'écrivain irlandais des Irlandais". Il hérite de sa mère la pratique du catholicisme, un républicanisme romantique ainsi qu'une belle voix et un comportement théâtral. Il quitte l'école à l'âge de quatorze ans, et devient rapidement un jeune membre de l'IRA. Il est incarcéré comme prisonnier politique de 1941 à 1945, et c'est en prison qu'il commence à écrire. De ses expériences, il tire son autobiographie, "Borstal Boy", et sa première pièce de théâtre "The Quare Fellow". Le film est une introduction à l'œuvre de l'écrivain irlandais. Le réalisateur a mis en scène, dans des décors réels, des personnages créés par l'auteur : la langue de ces dialogues fait découvrir le style de Brendan Behan.

Résumé : "La personne et le travail d'Isaac Babel sont aussi éloignés de nous que la révolution russe elle-même. (…) Bien des détails de la vie d'Isaac Babel nous échappent. Ni le lieu, ni la date, ni les circonstances de sa mort ne nous sont connus. Ce coffre légendaire, contenant ses manuscrits, disparut en 1939, lors de son arrestation. (…) Quelques écrivains russes le mentionnent dans leurs mémoires, l'évoquant comme un homme modeste, travailleur, qui corrigeait méticuleusement ses écrits. Comme Dublin pour Joyce, Odessa, la ville natale de Babel constituait la matière de son travail littéraire. La vie, cependant, envoie l'écrivain aux confins du pays. Il voyage sans trêve, vivant dans des temps trop troublés pour avoir le loisir de faire son autobiographie. Il voulait être le Maupassant d'Odessa, mais devint le Babel de la "Cavalerie rouge". " (H. Bitomsky) Le réalisateur a conçu ce film sur Isaac Babel comme le "carnet de travail" d'un film en gestation, construit à partir des récits de Babel : " Cet instant de la réflexion sur la création d'un film est le moment où littérature et cinéma peuvent vraiment se rencontrer, chacun selon sa spécificité. "

Résumé : Evocation de l'écrivain italien Primo Levi, mort en 1987, auteur notamment de "Si c'est un homme" (1947), livre dans lequel il décrit son expérience d'Auschwitz. Henry Colomer réussit avec ce film à nous introduire dans l'univers mental de cet écrivain qui était aussi un homme de sciences. "J'ai réuni, autour du témoignage de son ami Jean Samuel, des textes de Levi écrits dans des circonstances bien différentes, mais dont le rapprochement souligne l'extraordinaire caractère de nécessité et de cohérence. Les images que j'ai mises en relation avec ces textes sont en noir et blanc : peut-être parce que le noir et blanc est censé contraindre à l'économie de moyens, à l'accentuation de l'essentiel, et qu'avec cette pensée, j'essaie de me consoler d'avoir dû passer sous silence tant d'aspects importants de l'œuvre de Levi. Peut-être aussi parce que sa mort est si proche qu'elle invite à se retirer des lumières et des couleurs trop vives, et à retrouver, dans la pénombre, des points d'appui pour les temps difficiles." (Henry Colomer)

Résumé : Consacré à la poétesse russe, Anna Akhmatova (1889-1966), "reine de la poésie russe" oubliée de son vivant par son peuple, coupée de ses lecteurs et comme enterrée vivante, ce film est triste, prévient le réalisateur, mais "il est impossible de trouver en Russie un poète au destin plus tragique." Après avoir publié ses premiers recueils, Anna Akhmatova avait fondé avec Ossip Mandelstam et son mari Nikolaï Goumilev le mouvement "acméiste" en réaction contre l'idéalisme romantique des symbolistes. L'exécution pour "antisoviétisme", en 1921, de Nikolaï Goumilev, dont elle avait divorcé trois ans plus tôt, mais dont elle avait un fils, va lui fermer pendant vingt ans toute possibilité d'être publiée. Son second mari meurt en 1930, son fils Lev est arrêté en 1937 et son troisième mari, critique et historien d'art meurt dans un camp en 1953. Son fils n'aura connu, de 1937 à 1956, que deux années de liberté après la guerre : pour lui, elle passe des mois à attendre devant les portes des prisons de Leningrad et c'est pour lui qu'elle compose le "Requiem", un chant funèbre sur le martyre des mères pendant la grande terreur. Les poèmes d'Anna Akhmatova étaient transmis oralement à des dépositaires fidèles qui répéteront, inscriront dans leur mémoire ces lignes qu'on ne peut même pas copier sans risque. Le film est composé de photos d'archives et de témoignages sur une vie mêlée aux bouleversements de la première moitié du XXème siècle. Parmi ces témoignages, celui de Lev Goumilev. Le commentaire du film est composé de fragments de lettres, de carnets, de souvenirs d'Anna Akhmatova. Un enregistrement réalisé en 1965 à Londres nous restitue la voix d'Anna Akhmatova.

Résumé : Le 31 juillet 1944, Antoine de Saint-Exupéry disparaît aux commandes de son Lightning. Le mystère de cette disparition reste entier. La correspondance de Saint-Exupéry avec sa mère est au centre de cette enquête ainsi que les témoignages de ceux qui l'ont connu à cette époque. Le film est également composé d'archives filmées et de nombreuses photographies.

Résumé : Evocation de l'écrivain Joë Bousquet qui, blessé en 1918 à l'âge de vingt et un ans, passa le reste de sa vie paralysé, enfermé dans une chambre à Carcassonne. Il meurt en 1950, après "trente-deux ans d'immobilité (à l'exception des courses folles dans la Bugatti de son ami Ducellier) mais aussi d'amitiés, d'amours et d'écriture. Trente-deux années d'une seconde vie, une autre vie, dont on commence seulement à prendre la mesure." (Jean-André Fieschi). Les visiteurs sont les écrivains Paul Valéry, André Gide, Jean Paulhan, André Breton, Paul Eluard, Louis Aragon, Francis Ponge, Maurice Blanchot, Gaston Bachelard, Simone Weil, et les peintres Yves Tanguy, Hans Bellmer, Jean Dubuffet, Max Ernst. Le film met en scène des femmes, incarnations des femmes à qui Joë Bousquet a écrit des milliers de lettres, qui interprètent des fragments de son œuvre..

Résumé : "Dans la nouvelle qui ouvre le recueil intitulé "Le sanatorium au croque-mort", Bruno Schulz parle du livre : "Jadis, au petit matin de mon enfance, à la première aube de ma vie, sa douce lumière éclairait l'horizon. Il reposait glorieux sur le bureau de mon père qui, plongé en lui, frottait en silence, patiemment, d'un doigt humecté de salive, le dos des feuillets jusqu'à ce que le papier aveugle s'embrumât, se brouillât, réveillât le troublant pressentiment." Nous avons donc filmé les livres eux-mêmes. Nous avons montré le "papier aveugle", l'architecture typographique des mots (polonais), parfois démesurément grossis et déformés, comme ces objets quotidiens que la mémoire transforme en mausolées grandioses et obsédants : Schulz a l'art de ces déformations. De temps en temps, un cafard traverse le texte et s'enfonce dans l'obscurité. Entre le bruit sec que font ses pattes sur le papier et la typographie du texte, s'établit alors un étrange dialogue... Deux voix se disputent l'espace sonore. Deux voix qui lisent Schulz. L'une, la polonaise, pour nous donner la musique. L'autre, la française, pour libérer les images [...] Une dernière image : celle d'une carte de la Pologne sur laquelle tombe de la farine blanche. Voix du commentateur : "Le 19 novembre 1942, un coup de feu rompt le fil de la métaphore... Il neige sur la Pologne..." Sans doute Schulz aurait-il eu un sourire complice devant cette image bricolée qui simule la neige avec un peu de farine. Lui qui a bien su explorer la richesse polysémique de ce qu'il appelait la camelote : la neige, la farine, la folie, le livre... et le temps !" (André S. Labarthe)

Résumé : "La caméra balaie la typographie du livre tandis que la voix se lance dans une première tentative de lecture : Chapitre premier... le passage... Chapitre premier. Cette histoire commença un après-midi, loin de la mer. "La caméra s'immobilise sur un mot : Polynésie. Dans ce qui ressemble à une salle désaffectée, un homme feuillette un magazine. Un homme sans âge. Il attend. Parfois, il quitte sa chaise, va à la fenêtre ou examine longuement la reproduction d'un tableau de Gauguin punaisée sur le mur. Puis il revient s'asseoir, allume une cigarette et tousse. La voix reprend : "Chapitre premier. Cette histoire...", s'aventure un peu plus loin dans le texte : "je besognais dans une grande pièce meublée d'un bureau, d'un fauteuil...", mais est interrompue par celle du témoin (Charles Juliet), qui nous fait part de sa première visite à l'écrivain : "Je lui avais téléphoné pour prendre rendez-vous et, un soir, il m'a reçu, en fin d'après-midi, alors qu'il n'avait plus de clients..."Comme mu par quelque pressentiment, l'homme qui tousse se lève, s'engage dans un couloir, pousse la porte d'un salon livré à l'abandon. Sur un moniteur télé qui semble ne fonctionner que pour les mouches, une jeune femme nue se caresse doucement la cuisse avant de river son regard sur celui de l'homme qui, maintenant, l'observe. (...) .Ainsi, au fur et à mesure que la figure de Reverzy se précise (son métier de médecin, son voyage en Polynésie, sa vocation tardive d'écrivain), la lecture progresse-t-elle, se fortifiant de tout ce qui s'oppose à son cheminement, travaillant sans relâche à remonter le cours d'un fleuve dont l'écriture aurait douloureusement creusé le lit. Vers la fin de sa vie, Jean Reverzy adressait ce conseil à un jeune écrivain qui le consultait : "Vous voulez écrire ? Apprenez à mourir."(André S. Labarthe).

Résumé : En 1992, le Zaïre: régime politique, bilan économique et social, vie quotidienne. Le film pose la question de la survie du régime de ce pays africain, symbole du naufrage du continent.

Résumé : Poète, auteur de courts récits dans une langue concise, traducteur ("Le Coran", "La Genèse", Eschyle, Sophocle...), Jean Grosjean, né en 1912, voyageur au Proche-Orient, prêtre, co-directeur de la NRF, ami de Malraux, a mené une vie hors de toutes les modes, de tous les sentiers. Il a tenté de réinterpréter, de l'intérieur, les textes fondateurs de notre culture.Ce film est le portrait d'un homme plus que discret, dont l'attitude est faite d'ironie légère, de distance imperceptible, d'hésitations, d'ignorance avouée. Interrogé, il ne dispense pas de leçons, il ne cherche pas à montrer une image parfaitement dessinée et cohérente de lui-même : sans emphase, sans ostentation, il se soustrait en souriant aux catégories qui pourraient le définir ou le limiter.Entretien mené par Olivier -Germain Thomas.

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