par Gauthier, Michel (1958-....) ; Fondation Vasarely
Fage éditions
2022 -
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Disponible - 704-94 MOD
Niveau 3 - Arts
Résumé : De l’utopisme des avant-gardes, le souhait d’une modernité absolue, d’un art, d’un monde et d’un homme radicalement nouveaux, mais aussi le dépassement de tous les contraires, il fallait un lieu qui n’en fût pas un, un espace inconnu et sans limites. Seul le cosmos pouvait prétendre assumer pareil rôle. Non-lieu, il devint l’horizon logique des utopies modernistes. Le cosmos a acquis pendant la période des avant gardes historiques un droit de préemption sur l’abstraction qu’il saura faire valoir lors de la seconde moitié du XXe siècle, tout particulièrement quand il sera question d’espace, de mouvement ou de lumière et lorsque la géométrie voudra rêver d’autres règles que celles qui la gouvernant depuis Euclide. On le sait, les origines de l’abstraction sont multiples. Le difficile abandon de la figuration a dû s’autoriser de différents récits. S’il n’y a pas, à proprement parler, une genèse cosmique de l’abstraction, les références au cosmos jalonnent l’apparition de cette dernière comme ses développements ultérieurs. La passion chromatique et le tropisme luministe qui accompagnent la naissance de l’abstraction ont donné une place essentielle au motif solaire et cosmique. Si le cosmos des artistes de la modernité a longtemps été celui de la science, il est peu à peu devenu celui de la science-fiction. Quand il regarde en direction du cosmos, l’art se tourne aujourd’hui vers le passé. C’est ce que révèlent plusieurs travaux des deux dernières décennies, d’orientations esthétiques variées. De Frantisek KUPKA, à Antoine PEVSNER, en passant par Jean DEWASNE, BRASSAI, Lucio FONTANA, Evariste RICHER, Max ERNST, Alain JACQUET… ces artistes révèlent en leur perception et leur l’interprétation des astres et du cosmos.