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Diderot, la figure et le lieu : de la théorie du paysage aux pastorales de Boucher

dans Société Diderot

Auteur(s) : Déan, Philippe

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2007-08-04T02:00:00Z
  • Notes
    • C’est sur le modèle des traités de peinture de la Renaissance que Roger de Piles énonce les caractéristiques de la composition du paysage : la peinture doit produire des lieux qui ont pour objet de définir telle ou telle circonscription de l’espace réaliste. Mais les théoriciens, suivant l’exemple de Du Bos, insistent sur le fait que ce qui donne « l’âme » au paysage, c’est-à-dire son sens, ce sont les figures qui y sont incluses. Le compte rendu d’un paysage de Loutherbourg par Diderot en 1767, qui est 1’occasion d’évoquer le Paysage au serpent de Poussin, signale l’importance de cette tradition interprétative qui repose sur une logique d’identification et fait de la peinture l’illustration de thèmes ou valeurs iconographiques. En revanche, ses commentaires sur les paysages de Pastorales de Boucher relèvent d’un étrange paradoxe : ils remarquent classiquement les rapports de convenance et de conformité entre les figures et le lieu pastoral, et pourtant, ils témoignent également qu’avec Boucher, le travail de la figurabilité défait l’unité réaliste du lieu. Même si ses paysages se donnent encore comme des simulacres d’espace naturel, sa peinture accrédite moins un registre mimétique, authentifie moins une vraisemblance narrative, qu’elle ne renvoie à sa nature d’image peinte.
  • Langues
    • Français
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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